La course au vaccin contre le coronavirus est officiellement lancée. Une semaine après l'annonce des laboratoires BioNtech et Pfizer, la société américaine Moderna affirme que son vaccin est efficace à 94,5%. "Des résultats incroyablement impressionnants" selon l'immunologue Anthony Fauci, très respecté aux États-Unis. Le laboratoire Moderna prévoit donc déjà de fabriquer 20 millions de doses d'ici à fin décembre 2020. Mais une fois qu'on a testé, produit le vaccin et qu'on l'a acheté, il faut ensuite l'administrer à la population. Et en France, on travaille déjà sur cette stratégie de vaccination.
Une première décision concrète a été prise : l'achat de 50 super congélateurs pour stocker à -80 degrés les vaccins qui en auraient besoin, comme ceux de Pfizer et BioNtech. Mais pour ce qui est de la stratégie générale de vaccination, on en est toujours au stade de la réflexion. Il y a quatre mois, le gouvernement a missionné la Haute autorité de santé et ses conclusions sont attendues pour début janvier.
Quelques recommandations déjà formulées
Mais un certain nombre de recommandations ont déjà été formulées. Il faudra vacciner en priorité les personnes à risques, âgées, fragiles ou malades ainsi que les personnels soignants et leurs familles. La Haute autorité de santé préconise également une mise à disposition gratuite du vaccin sans le rendre obligatoire pour autant. Elle demande, enfin, à ce que les pharmaciens et les infirmiers soient habilités à l'injecter.
Reste alors à définir les modalités pratiques : Où les doses de vaccins seront-elles stockées ? Où pourra-t-on être vacciné ? C'est sur ce point que l'Allemagne a pris de l'avance. Plus de 60 entrepôts de stockage ont déjà été identifié outre-Rhin, dans des casernes, des hôpitaux... Des centres de vaccinations ont également été définis dont le Palais des congrès de Berlin, censé pouvoir traiter jusqu'à 20.000 personnes par jour.