L’approvisionnement en vaccin pour lutter contre le coronavirus s’organise à l’échelle européenne. Certains vont même être fabriqués en France, comme l’a annoncé Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée à l'Industrie, vendredi matin sur Europe 1. Compte tenu de la demande, c’est le seul moyen d’augmenter les capacités de production.
Jamais autant de vaccins ont dû être produits aussi vite et en même temps dans le monde. Toutes les capacités de production sont donc utilisées et les usines françaises disponibles vont elles aussi être mises à contribution. L'usine de Recipharm va produire dans l'Indre et Loire dès fin février-début mars le vaccin de Moderna, Delpharm celui de Pfizer/BioNTech dans son usine en Eure-et-Loire, ou encore Fareva pourrait produire celui de CureVac, s’il obtient une autorisation de mise sur le marché.
Sanofi mis à contribution
C'est plus inédit mais Sanofi, dont le vaccin a pris du retard, pourrait aussi mettre à contribution ses propres lignes de productions pour d'autres fournisseurs, comme l'a confirmé Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée à l'Industrie vendredi matin sur Europe 1, "si techniquement c’est possible, car un transfert technologique pour ouvrir un site prend du temps", a-t-elle précisé. "Nous sommes en train d’y travailler", a ajouté ministre.
Sanofi pourrait donc produire le vaccin d'AstraZeneca. Quant au vaccin Sanofi lui-même, il pourrait être très prometteur selon plusieurs sources. Il est attendu au mieux pour la fin de l'année 2021.