coronavirus 4:50
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Pauline Rouquette , modifié à
Alors que le coronavirus continue de se propager à travers le monde suscitant l'inquiétude des populations, le docteur Patrick Thomas, médecin chef du service médical d'urgence de l'aéroport de Roissy, se veut rassurant au micro d'Europe 1. Celui-ci rappelle que toutes les mesures d'information ont été mises en place pour fournir aux voyageurs les bonnes consignes permettant d'éviter une contamination.
INTERVIEW

"Qu'il y ait de l'inquiétude autour du virus, c'est normal", concède le docteur Patrick Thomas, interrogé par Europe 1. "Moi, au quotidien, mon travail est de rassurer, parce qu'il faut éviter qu'on ait une épidémie de panique", ajoute le médecin, responsable du service médical d'urgence de l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle (Aéroports de Paris). Au lendemain d'une surenchère d'inquiétude relative au virus, après le décès d'une première victime de nationalité française et la propagation du Covid-19 en Italie, le médecin se veut toutefois positif, évoquant le travail de réassurance effectué par les équipes médicales auprès du personnel et des voyageurs, à Roissy.

"On a une forte expérience de ces moments d'épidémie"

"Plus d'une soixantaine de personnes passent chaque jour au service médical", assure le docteur Patrick Thomas. Cherchant principalement des conseils et informations, ceux-ci se trouvent face à un service "placardé d'affiches donnant les bonnes consignes", ajoute le médecin chef. 

Si celui-ci rappelle qu'il appartient au ministère de la Santé de fixer les règles, il rappelle que le plan mis en place est aujourd'hui circonscrit à de l'information. "On a une forte expérience de ces moments d’épidémie", abonde-t-il, évoquant notamment le Sras et Ébola. "Le service médical a toujours fait face à ce genre de situations."

Dispositif informatif

Pour les vols directs qui arrivent de Chine, de Séoul et de Singapour, les voyageurs bénéficient d'un traitement particulier, avec la Croix Rouge et la réserve sanitaire, assure le médecin. Ce dernier admet que sa propre équipe n'est pas assez étoffée compte tenu du nombre de passagers arrivant quotidiennement (5.000 passagers par jour au début de la crise, avant que certaines compagnies aériennes, comme Air France, suspendent leurs vols chinois).

Pour ce qui est de l'Italie, le dispositif mis en place est le même que pour tous les gens qui arrivent des zones à risques en vols indirects (avec escales), poursuit-il. "Le dispositif mis en place par le ministère de la Santé consiste à mettre des dispositifs informatifs avec totems, et à distribuer des flyers" sur les consignes à suivre et mesures de précaution à respecter : lavage de mains, port d'un masque...

"Il y a aussi du trafic routier, du trafic ferroviaire..."

Faut-il renforcer les équipes ? "S'il y avait une décision à prendre c'est au niveau ministériel qu'il faut le faire, pas à mon niveau", affirme le docteur Patrick Thomas. "Il y a des gens qui arrivent par avion, mais il y aussi du trafic routier, du trafic ferroviaire, et quelle est la mesure la plus efficace ?", demande le médecin. "C'est l'information, et c'est ce qui est mis en place".