Dans les bilans officiels annoncés quotidiennement par Jérôme Salomon ne figurent pas un certain nombre de décès : ceux des malades du covid-19, morts à la maison. En l'absence de tests, et donc de diagnostics précis, impossible de dire avec certitude que ces personnes sont mortes du coronavirus. "On ne sera jamais sûr", déclare le docteur Jacques Battistoni, président du syndicat MG France, dimanche au micro d'Europe 1
"Souvent les gens qui décèdent sont des gens qui ont déjà d'autres maladies. Sont-ils décédés de cette maladie qui a été mal soignée ?" Selon le médecin, outre les complications engendrées par l'infection en elle-même, le coronavirus peut aggraver des pathologies déjà présentes chez le patient.
Prendre en compte tous les actes de décès
"On a beaucoup parlé des gens qui ne sont pas allés à l’hôpital pour des problèmes d'infarctus ou des problèmes d'AVC", poursuit Jacques Battistoni. "Il y a probablement des décès liés à ces maladies qui n'ont pas été traitées et peut-être aussi des maladies qui ont été précipitées par un début d'infection par le covid."
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Grâce aux remontées des adhérents de MG France, il évalue prudemment à 9.000 le nombre de décès survenus à domicile depuis le début de l’épidémie. Il faudra attendre avant d'obtenir un bilan plus précis, le temps que tous les actes de décès soient pris en compte. Dans quelques mois, il sera alors possible de comparer les chiffres de mortalité d’une année sur l’autre et de se faire une idée plus précise de la mortalité liée au covid-19.