Il circule en France 110.000 faux pass sanitaires, a appris l'AFP jeudi auprès de l'entourage du ministre de l'Intérieur. "Il y a eu plus d'une centaine d'interpellations sur les 400 enquêtes qui ont commencé à être ouvertes", depuis l'instauration à l'été du pass obligatoire dans certains lieux, a précisé sur France 2 le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Ces interpellations visent à la fois des usagers et des réseaux de trafiquants, précise son entourage. "Le problème des faux pass sanitaires, c'est que c'est souvent en complicité avec de vrais médecins ou de vraies infirmières", a expliqué le ministre selon qui "c'est très difficile à prouver".
Des peines de prison ferme parfois prononcées
Des condamnations à de la prison avec sursis "et parfois de la prison ferme" ont déjà été prononcées, "notamment pour des utilisateurs de pass", a poursuivi Gérald Darmanin qui souligne que la peine encourue peut aller jusqu'à cinq ans de détention. Fin novembre, un médecin du Val-de-Marne soupçonné d'avoir vendu au moins 220 faux pass sanitaires a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Le ministre de l'Intérieur s'est par ailleurs dit favorable à l'abandon des poursuites à l'encontre des personnes détentrices d'un faux pass et qui souhaiteraient se mettre en règle. Selon les derniers chiffres en date, près de 3.000 patients sont en réanimation et le chiffre devrait atteindre 4.000 au moment des fêtes de fin d'année, a indiqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Un conseil de défense sanitaire doit se tenir vendredi après-midi.