Assis dans le réfectoire, les résidents ayant donné leur consentement attendent de se faire vacciner. A la maison de retraite Les Amandiers, à Paris, ils sont 33 sur un peu plus de 100 résidents. "Je me suis dit que c’était une question d’hygiène et puis surtout d’épidémie. Une vaccination comme celle-là est toujours utile", explique Françoise, 90 ans, qui dit avoir pris le temps de comparer risques et bénéfices.
Jean Castex l’a assuré jeudi : la campagne française de vaccination va s’intensifier dans les semaines à venir. D’ici fin janvier, le gouvernement entend vacciner un million de personnes. Les Ehpad sont prioritaires dans cette première phase, mais sur le terrain la logistique n’est pas encore parfaitement huilée.
"Il n’y a pas forcément la communication nécessaire"
Dans sa salle dédiée à la résidence des Amandiers, Françoise présente son bras gauche pour l’injection. L’infirmière la rassure à chaque étape et la retient après avoir administré le vaccin. "On va vous garder trente minutes avec nous, juste pour surveiller", lui indique-t-elle.
Si le recueil du consentement a été assez long dans cette maison de retraite, avec de premiers courriers envoyés aux résidents début décembre, la vaccination, elle, a été avancée d’une journée. Mais selon la pharmacienne qui a acheminé les doses, Sandrine Chiriko, l’organisation manque encore de fluidité. "Ca a été un peu compliqué au niveau de la logistique entre les ARS, Santé Publique France, et les dépositaires. Il n’y a pas forcément la communication nécessaire."
Grâce à sa ténacité, elle a obtenu dix flacons de cinq doses. Pour ne pas gaspiller, les personnels et le médecin coordonnateur de l’Ehpad ont eux aussi reçu la première injection du vaccin Pfizer et BioNTech.