L'élargissement de l'utilisation du vaccin AstraZeneca aux plus de 65 ans devrait donner un coup de collier à la campagne vaccinale. 1:35
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Victor Dhollande, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
Le Président de la République a assuré lundi en déplacement qu’il faudrait probablement tenir encore "4 à 6 semaines" avant de voir le bout du tunnel. Car d’ici là, c'est le pari de l'exécutif, plus de Français seront vaccinés, ce qui fera automatiquement chuter le nombre d’hospitalisations. Le vaccin AstraZeneca vient justement d'être autorisé pour les 65-74 ans.
DÉCRYPTAGE

La barre des 3 millions de Français vaccinés contre le coronavirus a presque été atteinte lundi soir, dont plus de la moitié ont reçu les deux doses. Et cette campagne de vaccination va accélérer dans les prochaines semaines, car la Haute autorité de santé a officiellement autorisé le vaccin AstraZeneca aux personnes de plus de 65 ans. Sur France 2 lundi soir, le ministre de la Santé Olivier Véran a en effet annoncé que ce dernier était désormais autorisé pour les personnes de 65 à 74 ans qui présentent des comorbidités.

-94% de formes graves selon une étude écossaise

Jusqu’à présent, la Haute autorité de santé avait décidé de réserver ce vaccin aux personnes de 50 à 64 ans avec des comorbidités, car les données d’efficacité chez les sujets plus âgés n’étaient pas suffisantes. Mais c’était avant une étude écossaise de grande ampleur : 400.000 personnes ont reçu là-bas le vaccin AstraZeneca et les résultats sont très encourageants. Selon ces derniers, le nombre de formes sévères chute de 94% pour les personnes qui ont reçu le sérum.

Des données qui pourraient donc bien avoir poussé la Haute autorité de santé à changer son fusil d'épaule et à finalement autoriser le vaccin AstraZeneca aux plus de 65 ans.

"Accélérer" pour éviter un reconfinement

"Il semble exister des stocks d'AstraZeneca, et qu'on en ait pas mal. Et on sait que les 50-65 ans avec comorbidités, en gros c'est 60 à 80 patients par médecins généralistes, donc ce n'est pas une immense cible", souligne le médecin généraliste Jérôme Marty, pour qui cette ouverture aux plus de 65 ans est donc une très bonne nouvelle. "Alors même que cette maladie est en train de repartir dans certains départements, il est important d'accélérer et se reposer sur les médecins généralistes."

La France a déjà reçu 1,7 million  de doses du vaccin AstraZeneca, ce qui devrait conduire à intensifier la campagne dans les prochaines semaines, et voir le "AstraZeneca bashing" diminuer dans le même temps : les effets secondaires parfois observés, maux de tête et fatigue, seront vite relégués au second plan si ce vaccin permet aux Français d’éviter un reconfinement.