Certaines régions craignent désormais une reprise de l'épidémie de Covid-19. En Bretagne, le taux de reproduction du virus a brutalement augmenté pour atteindre l'indice de 2,62, ce qui signifie que chaque nouveau malade du coronavirus contamine presque trois personnes. 123 nouveaux cas ont été détectés depuis mercredi. Aux abords de la région, dans le département de la Mayenne, le seuil d'alerte a été dépassé il y a trois jours. Un arrêté vient d'y généraliser l'obligation du port du masque en milieu clos. Le reste de la France suivra cette obligation dès lundi.
"Nous devons être prêts à toute opportunité"
L'évolution de la situation épidémique inquiète également en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Nouvelle-Aquitaine. Dix nouveaux foyers de contamination ont été détectés ces derniers jours. L'infectiologue Karine Lacombe se dit "préoccupée par les chiffres qui remontent" ainsi que par une certaine "non-responsabilisation individuelle". "Le fait de contenir l’épidémie, c’est de notre responsabilité individuelle et collective, il faut que chacun s’implique dans la mise en place de ces gestes barrière", affirme-t-elle au micro d'Europe 1.
Alors qu'il est déjà instauré en Espagne, un reconfinement localisé est à l'étude, comme l'a confirmé le premier ministre Jean Castex sur le plateau de France 2 : "Nous devons être prêts à toute opportunité", a-t-il déclaré vendredi 17 juillet, tout en refusant de dramatiser. "Les chiffres à Barcelone sont beaucoup plus dégradés que ceux que nous observons." Une forme de relâchement est aussi constatée par le Premier ministre qui appelle les Français "à plus de vigilance".