Le gouvernement joue la carte de la vaccination élargie face au Covid-19 (photo d'illustration). 1:49
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Victor Dhollande, édité par Margaux Lannuzel avec AFP
La Haute Autorité de Santé a annoncé mardi que le vaccin d'AstraZeneca contre le Covid-19 était désormais autorisé pour les plus de 65 ans, mais également que tous les vaccins devaient pouvoir être administrés par les pharmaciens, infirmiers et sages-femmes, laissant augurer une accélération de la campagne vaccinale. 
DÉCRYPTAGE

L'heure de l'accélération tant de fois annoncée de la campagne vaccinale contre le Covid-19 est elle enfin arrivée ? Une série d'annonces semble aller dans ce sens, mardi matin. La Haute Autorité de Santé (HAS) a d'abord donné son feu vert à une extension du vaccin AstraZeneca aux plus de 65 ans. Elle a aussi allongé la liste des professions qui devraient être habilitées à vacciner - seuls les médecins peuvent pour l'instant le faire. 

AstraZeneca a fait chuter les hospitalisations des plus âgés en Ecosse

Pour ce qui est des populations à vacciner, il n'y aura donc plus de trou dans la raquette : fini l'attente pour la catégorie d’âge 65-74 ans. La Haute Autorité de Santé a justifié sa recommandation d'élargissement par de nouvelles données venues d'Ecosse, où une étude a montré des "pourcentages d'efficacité extrêmement encourageants" du sérum pour éviter l'hospitalisation chez les plus âgés. 28 à 34 jours après la première injection, le vaccin AstraZeneca a fait chuter de 94% les hospitalisations.

Dans un premier temps, ce sont les Français de 65 à 74 ans avec des comorbidités, comme les personnes obèses, les insuffisants respiratoires ou les diabétiques qui seront prioritaires. "L'enjeu aujourd'hui reste d'accélérer la vaccination, de faire le plus vite possible, et en ciblant toujours en priorité les personnes qui ont des facteurs de risque de faire des formes graves", a rappelé mardi matin la présidente de la HAS, Dominique Le Guludec. "Parce que les buts à court terme restent les mêmes : diminuer la mortalité et la pression sur le système de santé."

Quel que soit leur âge, les personnes atteintes de trisomie 21, celles qui ont eu une greffe d'organe et les insuffisants rénaux dialysés doivent par ailleurs être prioritaires pour la vaccination, a  encore recommandé la HAS. Jusqu'à présent, ces pathologies étaient considérées comme un critère de priorité, mais seulement chez les plus âgés.

Pharmaciens, infirmiers et sages-femmes pourront bientôt vacciner

Autre recommandation annoncée par la Haute Autorité de Santé : tous les vaccins contre le Covid-19 doivent pouvoir être administrés désormais par les pharmaciens, les infirmiers et les sages-femmes, en plus des médecins. Il faut maintenant attendre un décret pour que ces professions puissent concrètement vacciner dans leurs officines. Mais le but de cet avis est très clair : plus de soignants pour piquer, afin d'accélérer la campagne de vaccination. 

À ce jour, près de 3 millions de Français ont reçu une injection et la moitié d’entre eux a déjà pu bénéficier des deux doses. Selon les projections du gouvernement, avec ces nouvelles données, six millions de Français auront reçu au moins une dose à la fin du mois de mars.