Le Covid-19 n'est plus au cœur de l'actualité, et pourtant, le virus gagne chaque jour un peu plus de terrain, notamment dans les établissements scolaires en France. Plus de 80.000 élèves et 10.000 profs ont été testés positifs cette semaine, soit deux fois plus que la semaine précédente. Comment explique-t-on ces chiffres ? C'est principalement parce que les élèves n'ont plus de masque depuis la rentrée des vacances et que c'est une population très peu vaccinée. "Le variant circule plus chez les jeunes que chez les adultes qui sont vaccinés", explique Jean-Paul Stahl, infectiologue au CHU de Grenoble.
Mais selon lui, pas de raison de s'inquiéter puisque "ce n'est pas forcément très grave pour les enfants eux-mêmes, qui font relativement peu de formes graves". D'après l'infectiologue, "s'il y a une gravité, c'est parce que ces enfants-là peuvent contaminer des adultes qui, eux, ne seraient pas vaccinés, soit parce qu'ils le refusent, soit parce qu'ils sont mal vaccinés". Avant de conclure au micro d'Europe 1 : "Il faut que les gens soient vaccinés, tout simplement."
Inquiétude du corps enseignant
La hausse des cas à l'école inquiète pourtant les chefs d'établissement. Certains recommandent aux parents et aux profs de remettre le masque. Ce qui suscite quelques tensions, déplore Guislaine David. Elle est secrétaire générale du SNUipp-FSU. "Il faut prévenir les familles, les enseignants et les élèves que ce ne sont pas des mesures irréversibles", assure-t-elle.
"On aura à certains moments des périodes où il faudra remettre le masque parce que l'épidémie n'est pas derrière nous. Et on est confrontés à ces difficultés." Pour rappel, les directeurs n'ont pas le droit d'obliger enseignants et élèves à porter le masque. Seul le préfet peut le faire.