Actuellement, près de 20.000 personnes sont hospitalisées, alors que la vague Omicron frappe fort. Cependant, pour Denis Malvy, infectiologue au CHU de Bordeaux et membre du conseil scientifique, la fin de la pandémie est peut-être plus proche qu'on ne le pense. "Une pandémie de virose respiratoire sévère, de par l'histoire, c'est trois ans. Nous, nous sommes bientôt deux ans."
Un an et demi, deux ans, deux ans et demi ?
Pour le scientifique, nous sommes actuellement "sous une épidémie dans l'épidémie" en raison de la propagation du variant Omicron. Mais ailleurs qu'en France, la vague s'est déjà (ou presque) tarie. "On voit le Royaume-Uni qui est sur un plateau descendant, l'Afrique du Sud qui a désormais franchi carrément la vague Omicron. On peut gager le fait qu'Omicron ne va pas lâcher du champ sur notre pays et les pays avoisinants et qu'il va contribuer, à côté de la vaccination, à faire en sorte que dans un an et demi, deux ans, deux ans et demi, nous soyons le maximum de notre société à être porteurs d'anticorps. Si possible par la vaccination, et puis contre mauvaise fortune, par la maladie."
Le "bout du tunnel"
Toujours est-il que cela ne signifie pas que de nouveaux variants ne peuvent pas apparaître entre temps. "On ne peut pas dire qu'on n'aura pas d'autres vagues (...) mais dans le contexte actuel, ces vagues devraient être moins importantes", presse l'infectiologue. Mais si depuis début 2022, "on voit la sortie du tunnel", il reste tout de même des incertitudes, en terme de chronologie, sur la fin de la pandémie. "Ce qu'on a du mal à estimer, c'est la distance entre là où nous sommes aujourd'hui et la sortie du tunnel."