A partir de samedi, les plus de 18 ans souffrant de maladies chroniques peuvent être candidats au vaccin contre le Covid-19. Cela concerne plus de quatre millions de Français fragiles, atteints d’obésité, de pathologies cardiovasculaires ou d'antécédents d'AVC. L’autre nouveauté, c’est qu’une prescription médicale n’est plus nécessaire pour accéder au vaccin.
Vendredi, le centre de vaccination du 17e arrondissement de Paris était presque à saturation : près de 600 personnes ont été vaccinées, un record. "On ne va pas pouvoir faire plus dans cette salle, car notre capacité est limitée et il faut que l’on respecte les gestes barrières et le sens de circulation", prévient Geoffroy Boulard, maire LR du 17e arrondissement de Paris. "Il y a une demande forte", confirme-t-il à Europe 1.
"Les médecins ont l’habitude des patients sans ordonnance"
La forte affluence vient aussi des personnes sans rendez-vous, en quête d’une première dose. "Il y a énormément de personnes qui viennent et on ne peut pas vérifier leur comorbidité ou leur pathologie. Moi je renvoie toujours aux médecins et c’est à eux de déterminer s’ils vaccinent ou pas", explique Divine, qui est chargée d’orienter les patients.
Dans l’un des cinq boxes, le docteur Marc Baillargeat enchaine les vaccins. En tant que responsable du centre, c’est lui qui doit trancher pour administrer, ou non, le vaccin à un patient sans ordonnance. "Les médecins ont l’habitude des patients sans ordonnance. Quand on voit quelqu’un dans ce cas-là, on l’interroge pour voir si c’est cohérent. Si ce n’est pas le cas, on peut refuser", développe-t-il. "Un bon comédien peut y arriver", reconnait le médecin, "mais dans tous les cas, il faudra vacciner tout le monde, donc si on en laisse passer un de temps en temps, ce n’est pas grave".
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"On fait confiance aux gens"
Les autorités comptent sur la bonne foi des Français. "On fait confiance aux gens", indiquait vendredi le ministère de la Santé. "Les gens doivent comprendre l'importance qu'il y a à être responsable. On ne triche pas avec la santé, ni dans l'examen médical qui précède la vaccination. Le médecin est susceptible de repérer et de discuter avec le sujet vacciné pour voir s'il est vraiment diabétique, hypertendu ou avec une pathologie comorbidité", confirmait François Bricaire, infectiologue et membre de l’académie de médecine, samedi matin au micro d’Europe 1.