Covid-19 : le régulateur européen lance l'examen accéléré du vaccin de Valneva

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L'Agence européenne des médicaments lance l'examen accéléré du vaccin anti-Covid de Valneva. © JUSTIN TALLIS / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Le régulateur européen a annoncé jeudi lancer l'examen accéléré du vaccin anti-Covid du laboratoire franco-autrichien Valneva. Le vaccin à "virus inactivé" a montré lors d'essais cliniques qu'il déclenche "la production d'anticorps qui ciblent le SRAS-CoV-2 et peut aider à protéger contre la maladie" selon l'EMA.

L'Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé ce jeudi le lancement de l'examen accéléré du vaccin anti-Covid du laboratoire franco-autrichien Valneva, avec lequel la Commission européenne a conclu un accord allant jusqu'à 60 millions de doses d'ici à 2023. "Le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'EMA a commencé un examen continu du VLA2001, un vaccin anti Covid-19 développé par Valneva", annoncé le régulateur européen, précisant qu'il ne pouvait pas encore estimer quand une décision d'autorisation pourrait être prise.

Le vaccin à "virus inactivé" - une technologie différente de celle de l'ARN messager utilisée par Pfizer ou Moderna - a montré lors d'essais cliniques qu'il déclenche "la production d'anticorps qui ciblent le SRAS-CoV-2 (...) et peut aider à protéger contre la maladie", a précisé dans un communiqué l'EMA, dont le siège se situe à Amsterdam.

Un accord de 60 millions de doses

Il faut généralement quelques mois pour que les vaccins passent du stade de l'examen à l'autorisation, bien que certains, comme ceux développés en Russie et en Chine, attendent depuis plus longtemps. À l'heure actuelle, "c'est le seul candidat-vaccin à virus inactivé à faire l'objet d'essais cliniques" contre le Covid-19 en Europe, avait fait valoir la Commission européenne le 10 novembre, après avoir conclu un accord avec le laboratoire allant jusqu'à 60 millions de doses de vaccin contre le nouveau coronavirus d'ici à 2023.

Cet accord avait été une bonne nouvelle pour la société, qui avait été ébranlée courant septembre lorsque le gouvernement britannique avait résilié un contrat portant sur 100 millions de doses, alors sa seule commande. "L'EMA évaluera les données au fur et à mesure qu'elles seront disponibles pour décider si les avantages l'emportent sur les risques", a conclu l'EMA, précisant que l'examen continu se poursuivra jusqu'à ce que suffisamment de preuves soient disponibles pour une demande formelle d'autorisation de mise sur le marché.