Covid-19 : les 16-18 ans pourraient être vaccinés dès juin

Les jeunes de plus de 16 ans pourrait être bientôt inclus dans le plan de vaccination.
Les jeunes de plus de 16 ans pourrait être bientôt inclus dans le plan de vaccination. © Frederic J. BROWN / AFP
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avec AFP , modifié à
L'ensemble des adolescents de 16 à 18 ans pourraient avoir droit aux vaccins contre le Covid-19 à partir de juin, a déclaré vendredi Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale. La vaccination sera ouverte aux plus de 18 ans à partir du 31 mai, mais les jeunes au-dessus de 16 ans pourraient donc également être inclus. Ce qui permettrait notamment d’aborder la rentrée de septembre plus sereinement.

L'ensemble des adolescents de 16 à 18 ans pourraient avoir droit aux vaccins contre le Covid-19 à partir de juin, a déclaré vendredi le "monsieur vaccins" du gouvernement, Alain Fischer. "Les 16-18 vont être vaccinés assez vite (...), courant juin cela sera faisable", a estimé sur BFM TV le Pr Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale. "Le 31 mai, c'est les 18 (tous les majeurs pourront se faire vacciner sans condition à partir de cette date, ndlr), mais très vite après, je pense que les 16-18 seront également inclus", a-t-il ajouté.

Le vaccin Pfizer/BioNTech seul autorisé pour les 16-18 ans

Pour l'instant, les seuls mineurs qui peuvent se faire vacciner contre le Covid en France sont ceux de 16 à 18 ans atteints de certaines maladies graves (environ 10.000 à 20.000 personnes selon les autorités) ou proches de personnes immunodéprimées.

Parmi les quatre vaccins disponibles dans l'Union européenne, seul celui de Pfizer/BioNTech est autorisé à ce stade pour les 16-18 ans. Pfizer-BioNTech a en outre déposé une demande d'autorisation de son vaccin pour les 12-16 ans en Europe, après l'avoir obtenue en Amérique du Nord.

La rentrée scolaire en vue

Interrogé sur les 12-16 ans, le Pr Fischer a jugé qu'il ne serait "peut-être pas déraisonnable d'envisager" de les vacciner "à la rentrée scolaire", après les vacances d'été. "Notre conseil y réfléchit", a-t-il dit. "Pour l'instant c'est au stade de la réflexion, mais ça me paraît une réflexion intéressante".

Pour les 12-16 ans, "on commence à avoir des données, il y a eu des essais cliniques (...) avec le vaccin Pfizer qui montrent une excellente efficacité et une très bonne sécurité". "Les Etats-Unis et le Canada sont les deux premiers au monde à débuter ces jours-ci la vaccination" de cette classe d'âge, a noté le Pr Fischer.

"Pas à l'ordre du jour" pour les moins de 12 ans

Enfin, pour les moins de 12 ans, ce n'est "pas à l'ordre du jour, parce qu'on n'a pas de donnée d'aucune sorte en terme de sécurité et d'efficacité" des vaccins. "Il y a des essais cliniques qui débutent, mais si jamais il devait y avoir vaccination des enfants, ce n'est probablement pas avant le début de l'année 2022", a assuré l'immunologue.

Selon lui, l'intérêt de vacciner les enfants et les ados est double: à la fois pour eux et la collectivité. "Même si les enfants sont beaucoup moins touchés par le Covid, avec très peu de formes graves, il y a quand même une maladie spécifique aux enfants (proche de la maladie de Kawasaki, ndlr), une inflammation déclenchée par le virus, qui a touché quand même 500 enfants en un an en France", a-t-il rappelé.

"Par ailleurs, les enfants contribuent à la circulation du virus, donc vacciner les enfants, dans le cadre de l'immunité de groupe, serait un facteur favorable", a-t-il jugé. "Mais il faut pour ça que tous les adultes se vaccinent, on ne va pas vacciner les enfants à la place des adultes, ça n'aurait aucun sens", a-t-il nuancé. La vaccination des moins de 18 ans contre le Covid-19 se fera "peut-être" mais "pas tout de suite", avait de son côté déclaré lundi le ministre de la Santé Olivier Véran sur BFM TV.