L'équation n'est pas simple. Le gouvernement entend avoir vacciné contre le Covid-19 l'ensemble des Français qui le souhaitent d'ici la fin de l'été... tout en tenant compte de l'urgence pour les publics fragiles, du nombre de doses disponibles et du nombre de soignants prêts à vacciner. Et justement, à partir du 25 février, les médecins de ville auront la possibilité de procéder à des injections du vaccin AstraZeneca sur les 50-64 ans qui présentent des comorbidités. Les pharmaciens devraient également rejoindre la campagne en mars.
700.000 doses attendues fin février
Pour être vacciné, il vous faut remplir plusieurs conditions : avoir entre 50 et 64 ans et présenter des facteurs de risque comme l'obésité, le diabète ou souffrir de maladies respiratoires. C'est alors votre médecin qui viendra à vous. "Je vais imprimer la liste de tous mes patients. Et je vais regarder dans cette liste ceux qui, à mon avis, sont prioritaires", explique Jacques Battistoni, président du syndicat MG France, au micro d'Europe 1. "Ensuite, je passerai quelques coups de fil pour les inviter à se faire vacciner."
Les objectifs seront-ils atteints ?
Dès mercredi 17 février, 700.000 doses du vaccin AstraZeneca sont attendues dans les officines. Cependant, en raison de la pénurie, le nombre de doses disponibles sera limité dans un premier temps. Chaque médecin volontaire pourra récupérer un flacon la première semaine, puis deux ou trois la semaine du 1er mars. À l'intérieur de chaque flacon : dix doses, pour dix patients.
Mais ça ne sera pas assez, redoute Bertrand Legrand, médecin généraliste à Tourcoing. "J'ai 280 personnes à vacciner. À ce rythme-là, on n'aura pas assez de doses pour avoir terminé cette cible avant le mois de juin. C'est complètement incohérent", déplore-t-il au micro d'Europe 1.