L'épidémie de covid-19 repart à la hausse depuis plusieurs semaines, mais la vaccination est passée aux oubliettes. Seulement un quart des personnes éligibles au second rappel est vacciné. À ce jour, moins de 2,2 millions de seconds rappels de vaccin ont été injectés, sur plus de 8,7 millions de personnes éligibles - essentiellement les plus de 60 ans, ainsi que les immunodéprimés. Le gouvernement a donc appelé hier les plus âgés à recevoir leur injection au plus vite.
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42 % des personnes hospitalisées ont plus de 60 ans
Si le gouvernement appelle à la vaccination des plus âgés, c'est pour des raisons physiologiques. Une personne de plus de 60 ans, même en bonne santé n'a pas la même immunité qu'un jeune de 30 ans. "Après 65 ans, il y a ce fameux phénomène de l’immunosénescence, c’est-à-dire qu'on fabrique moins d’anticorps. À la suite de la vaccination, mais également l’infection, on sait que l’immunité n’est malheureusement pas durable. Bien évidemment l’immunosénescence ne dépend pas des comorbidités, ce déclin de l’immunité il est dû au vieillissement au sens propre du terme, du système immunitaire", explique Benjamin Davido, infectiologue au micro d'Europe 1.
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L'infectiologue rappelle également que chez les plus âgés, la protection diminue trois mois après la dernière dose ou après une infection. C'est la raison pour laquelle les autorités recommandent pour les plus de 80 ans un second rappel seulement trois mois après l'injection. Pour les 60-79 ans, ce délai passe à six mois avant une nouvelle dose. Aujourd'hui, sur 850 personnes hospitalisées en soins critiques, 42% ont plus de 60 ans.