Les laboratoires et les généralistes le confirment : malgré le peu de tests réalisés, le nombre de cas de Covid-19 est en forte augmentation depuis ces trois dernières semaines, sans provoquer pour l’instant de véritables alertes des autorités. L'épidémie de cette saison est donc lancée, avec deux variants surveillés : Eris, majoritaire, et le nouveau baptisé Pirola qui circule déjà à bas bruit en France. Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a déclaré la semaine dernière que le gouvernement se tenait prêt à avancer la campagne de vaccination Covid si besoin, notamment à destination des personnes à risque.
Une protection pas avant début novembre
Pour le moment, cette campagne est sensée démarrer à la mi-octobre, conjointement avec celle de la grippe. Cependant, au vu de la dynamique actuelle de l’épidémie, il est préférable de l'avancer estime le professeur Bruno Lina, virologue et membre du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), l'ex-Conseil scientifique. "Les gens sont protégés plusieurs jours après le vaccin, donc si on commence la campagne en même temps que celle de la grippe, et qu'il faut une quinzaine de jours avant d'être protégé, cela veut dire que la protection par le vaccin ne serait pas en place avant début novembre", expose-t-il au micro d'Europe 1.
"Si le virus commence à circuler de façon significative maintenant, une vaccination qui commence à être efficace en termes de protection début novembre, c'est trop tard", poursuit le virologue. Les nouveaux vaccins contre le Covid sont en train d’être livrés dans les pharmacies depuis la semaine dernière. Et bonne nouvelle : les dernières données montrent qu’ils devraient protéger correctement contre les variants du Covid qui circulent.