Le médecin Martin Blachier recommande de ne pas organiser de fêtes familiales dans un contexte de reprise épidémique. 2:00
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Tiffany Fillon
Alors que l'épidémie de coronavirus progresse sur le territoire, le médecin Martin Blachier recommande sur Europe 1 de ne pas organiser de réunions familiales, comme des cousinades ou des mariages. Selon lui, les retrouvailles entre jeunes, dont beaucoup portent actuellement le virus, et les plus âgés, vulnérables face au Covid-19, peuvent avoir des conséquences "dramatiques".
INTERVIEW

La France compte de plus en plus de cas d'infections au coronavirus, en particulier chez les jeunes, plus testés et plus résistants face au virus. Pour contenir sa propagation, Martin Blachier, médecin épidémiologiste, a conseillé lundi sur Europe 1 de ne pas participer à de grands événements familiaux, à l'instar des mariages. En effet, selon lui, ces réunions familiales participent à la progression du Covid-19 sur le territoire. 

"Toutes les fêtes de famille dans les lieux clos, il faut les annuler", recommande le médecin. "Si vous avez prévu en septembre de faire une grande cousinade avec toute la famille dans le salon, il ne faut pas le faire", ajoute-il. Se rendre à un mariage représente aussi selon lui "un risque de cluster extrêmement important".

Se réunir à l'extérieur et éviter les personnes vulnérables 

Pour Martin Blachier, il ne faut pas minimiser les conséquences de ces réunions. "Si vous avez deux grands-mères et une tante qui sot contaminés, vous risquez de les envoyer en réanimation", dit-il. En effet, selon l'épidémiologiste, "beaucoup de jeunes portent le virus aujourd'hui" et "une vraie cinétique est en train d'augmenter". 

En se multipliant, ces comportements peuvent même avoir des répercussions préoccupantes à l'échelle du pays. "Des cas vont arriver à l'hôpital et on va tout rebloquer", prévient Martin Blachier. Le médecin conseille donc de plutôt se retrouver en petit comité "à l'extérieur" et en faisant "attention aux populations vulnérables". "Une fête entre jeunes qui risquent de se contaminer" est ainsi moins inquiétante qu'une fête de famille dont les conséquences peuvent être "dramatiques" et entraîner des "décès" et des envois en "réanimation". 

Toutefois, la progression du virus chez les jeunes doit être prise au sérieux. Il faut, d'après Martin Blachier, "calmer la cinétique de circulation entre les jeunes". "Car si elle prend trop d'ampleur, on aura du mal à contrôler sa progression vers la population plus vulnérable", poursuit le médecin.