Entre la hausse du nombre de contaminations au Covid-19 et les nouvelles hospitalisations, la France semble être entrée dans une cinquième vague. L’Organisation mondiale de la santé a en effet tiré la sonnette d’alarme en fin de semaine dernière car l’Europe est redevenue l’épicentre de l’épidémie. En France, près de 12.000 contaminations sont enregistrées chaque jour, un niveau plus atteint depuis le début du mois de septembre.
Le taux d'incidence - l'indicateur qui montre que le virus circule de plus en plus - est quant à lui passé en une semaine de 62 à 90 cas pour 100.000 habitants et augmente dans toutes les régions. Parmi les plus touchées, la Corse, la région PACA, la Loire et la Réunion. Et ce chiffre commence à se ressentir au niveau du système de santé puisqu'en une semaine, une augmentation de 22% des consultations à SOS Médecins pour suspicion de coronavirus a été observée. Les passages aux urgences ont également augmenté de 7% et les hospitalisations de 2%.
Invité d'Europe Midi vendredi, Jean-Louis Bensoussan, médecin généraliste et secrétaire général du syndicat MG France, s'est tout de même voulu rassurant sur cette hausse des contaminations. "C'est extrêmement disparate d'un département à l'autre. Quand on parle de 12.000 prélèvements positifs par jour, il faut savoir qu'il y a 55.000 généralistes dans notre pays et que chacun ne voit pas de cas positifs tous les jours", affirme-t-il.
L'obligation du pass sanitaire étendue
La cinquième vague a donc commencé, mais cette fois, l'arme du vaccin permet de limiter la transmission du virus. C'est pour cette raison que les autorités sanitaires font tout pour convaincre les plus de 65 ans de recevoir leur dose de rappel. "Ceux qui étaient très mobilisés depuis le début viennent sans problème faire leur rappel et ceux qui étaient réticents ont un peu de mal. Donc on espère que le pass sanitaire rendu obligatoire à la 3e dose le 15 décembre va stimuler un peu les plus hésitants", a poursuivi le médecin.
Dès début décembre, les plus de 50 ans seront également concernés par cette campagne de rappel. "C'est une décision qui n'était pas urgente mais plutôt sage, surtout que l'on a les doses de vaccin dans notre pays donc autant les utiliser", a jugé Jean-Louis Bensoussan avant de nuancer. "Il ne faut pas non plus se précipiter, la priorité, c'est les personnes âgées, les personnes fragiles et les femmes enceintes."
Selon lui, il ne faudra par ailleurs pas étendre cette 3e dose aux moins de 50 ans, "sauf si cette cinquième vague nous montre une recrudescence chez des patients plus jeunes."