Les autorités sanitaires françaises ne sont pas favorables à généraliser le port du masque FFP2, bien qu'il soit plus protecteur contre la propagation du coronavirus, a déclaré lundi le ministre de la Santé, Olivier Véran. "L'avis du HCSP", le Haut Conseil de la santé publique, "n'irait pas vers une extension du port du FFP2", a déclaré le ministre lors d'une audition devant les sénateurs.
Pas d'extension au-delà des soignants
Les FFP2, essentiellement utilisés dans le monde médical, sont plus protecteurs que la très grande majorité des masques chirurgicaux actuellement utilisés par la population pour éviter de transmettre le coronavirus. Certains responsables politiques ou chercheurs se sont donc prononcés pour généraliser leur port à toute la population face à l'essor du variant Omicron, bien plus contagieux que les précédentes incarnations du virus.
C'est déjà le cas dans certains pays comme l'Autriche où le FFP2 est devenu la semaine dernière obligatoire à l'extérieur. Mais aucune étude scientifique n'a jusqu'ici montré qu'une généralisation de ces masques avait un impact positif à l'échelle de la population face au Covid-19.
Le gouvernement français a donc demandé au HCSP, l'une des instances qui le conseillent en matière de politique sanitaire, son avis sur une généralisation. Or, cet avis, qui doit être publié de manière imminente et a déjà été transmis au gouvernement, n'est pas favorable à une extension au-delà des soignants, selon Olivier Véran.
L'exécutif s'en tient aux avis des autorités sanitaires
"On est assez loin d'après le HCSP d'étendre le FFP2 à d'autres catégories professionnelles", a-t-il dit aux sénateurs. "Y compris d'ailleurs dans le milieu des soignants", le port serait seulement recommandé à ceux "qui sont aujourd'hui considérés comme à risque parce qu'exposés à des gouttelettes" porteuses du virus, a expliqué Olivier Véran.
Le coronavirus se transmet principalement par ces gouttelettes de salive qui peuvent se propager assez loin dans l'air dans un milieu clos. Olivier Véran a précisé que le gouvernement allait encore "discuter" du sujet mais l'exécutif s'est en général tenu aux avis officiels des autorités sanitaires depuis le début de la crise du Covid.