Les réanimations et les hospitalisations sont en constante baisse depuis plusieurs semaines en France. 2:35
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Les réanimations et les hospitalisations continuent de refluer ces derniers jours, plus de trois semaines après le début du déconfinement. "Mais c’est un peu tôt pour dire que le coronavirus ne circule plus", a prévenu le virologue Bruno Lina, jeudi matin sur Europe 1.
INTERVIEW

Depuis plusieurs semaines, le reflux épidémique s’accentue en France. Près d’un mois après le début du déconfinement, les réanimations et les hospitalisations poursuivent en effet leur baisse, et le nombre de contaminations quotidiennes a chuté. "Le pic épidémique est derrière nous, on est dans une ‘queue d’épidémie’. Cela signifie que le virus continue de circuler un petit peu. Mais c’est un peu tôt pour dire que le coronavirus ne circule plus", a prévenu le virologue Bruno Lina, jeudi matin sur Europe 1.

"Il faut se rappeler d’où l’on vient, c’est important de garder cela en tête"

Bruno Lina a appelé à la vigilance, rappelant que le coronavirus a fait des ravages il y a encore quelques semaines. "On n’a pas encore éliminé la circulation de ce virus, c’est important de garder cela en tête. Il faut se rappeler d’où l’on vient et de ce qui s’est passé les trois-quatre derniers mois, pour qu’on continue à appliquer tout ce qui est nécessaire pour que le virus circule encore moins que maintenant et passer des moments tranquilles", a demandé le virologue.

"On a besoin de continuer à appliquer ces mesures"

Bruno Lina a également rappelé l'importance de continuer à appliquer les gestes barrières et les mesures sanitaires, alors qu'avec le déconfinement les terrasses accueillent de nombreuses personnes. "On comprend la frustration accumulée au fil du temps avec le confinement, et le sentiment de libération qui a eu lieu quand on a annoncé la fin du confinement", a analysé le virologue.

"Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on a capitalisé sur des mesures qui ont permis de réduire la circulation du virus. Aujourd’hui, on a besoin de continuer à appliquer ces mesures, au moins de distanciation et de port du masque. J’ai le sentiment, que tout le monde a, qu’il y a un relâchement. On a besoin d’avoir encore 15 jours-trois semaines d’efforts intenses pour porter le masque et de nous protéger collectivement. C’est un effort collectif qu’il faut faire", a demandé Bruno Lina.