Les pouvoirs publics préparent d'éventuelles coupures de courant programmées et ciblées cet hiver en cas de surcharge du réseau électrique s'il fait très froid. Les personnes sous assistance respiratoire à domicile seront-elles exemptées de ces coupures de courant ? Non, a affirmé lundi soir Laurent Méric, le porte-parole d'Enedis. "Elles sont éventuellement délestables, ces personnes sont non prioritaires si je peux me permettre de le dire donc, comme elles sont éventuellement délestables, on fait attention en particulier à elles et avec les pouvoirs publics et avec l'ARS, si on sait qu'elles vont être délestées, on va envoyer quelqu'un et éventuellement, on va les aider à aller dans un endroit qui ne sera pas délesté."
Les patients invités à se signaler
Que va-t-il se passer concrètement pour ces malades une fois leur assistance respiratoire coupée ? Les patients concernés sont invités à se signaler auprès des agences régionales de santé (ARS) ou des mairies proches. Le fournisseur d'électricité Enedis en sera alors averti. Ensuite, des mails, SMS ou encore des appels avertiront les patients deux jours avant les coupures de courant pour voir s'ils ont pris leurs dispositions. Les personnes qui le souhaitent seront ensuite aidées pour être transportées dans un endroit qui ne sera pas délesté.
Les mairies, mais aussi les hôpitaux en font partie mais pour Frédéric Le Guillou est pneumologue, président de l'Association de santé respiratoire, ce n'est pas une bonne idée en période de reprise épidémique du Covid-19. "Il faut préserver les patients qui ont des insuffisances respiratoires et qui sont fragiles vis-à-vis de toutes les infections. Et effectivement, éviter de les mettre là où il y a une plus grande concentration d'infections. Par définition, l'hôpital où les gens ne vont pas bien, où il y a une plus grande concentration d'infections", explique-t-il.
Enedis souhaite rassurer : il n'y aura aucune coupure surprise pour que tous les patients puissent s'organiser. Les coupures de courant seront programmées et ciblées, deux heures consécutives maximum, avec des délestages confirmés la veille.