Quelles solutions face aux déserts médicaux ? À Nevers, en Bourgogne-Franche-Comté, la mairie veut créer une ligne aérienne directe vers Dijon. Les médecins de la capitale régionale se sentiraient alors moins éloignés de la grande ville et auraient moins de réticences à venir à Nevers. Se déplacer de Nevers à Dijon semble être un trajet accessible et faisable, et pourtant, pour le maire de la commune, Denis Thuriot, c'est une équation insoluble. "2h30 pour faire 180 kilomètres, ce n'est pas correct. Il faut réduire ce temps qui nous sépare de Dijon. Cela n'a pas été fait ni par la route, ni par le train, alors on le fera par avion", indique-t-il.
L'intérim médical coûte plus de 3 millions d'euros à l'hôpital
Un coût aller-retour estimé à 13.000 euros avec l'objectif de faire venir le personnel titulaire de Dijon à Nevers et d'en finir avec les intérimaires qui coûtent plus de trois millions d'euros à l'hôpital. Cette décision est une nécessité pour Patrick Bertrand, un chirurgien qui subit les conséquences de ce manque de bras au quotidien. "Ce problème génère un surcroît de travail aux titulaires. Et puis il faut faire appel à de l'intérim médical, ce qui désorganise un peu tout parce que l'intérimaire, lorsqu'il arrive, il ne connaît pas", déplore-t-il.
Ce projet de faire venir les médecins par avion est soutenu par la patientèle. "On espère que ça se fasse parce qu'avoir un beau bâtiment comme celui-ci, énorme et pas de médecin, c'est vraiment triste", souligne une patiente. Le projet est actuellement en négociation avec la région.