La France a franchi jeudi la barre des 13.000 morts du coronavirus, mais elle entrevoit une lueur d’espoir. Pour la seconde fois consécutive depuis le début de la pandémie, le nombre de patients en réanimation a baissé. Dans le monde, le bilan a désormais dépassé les 100.000 morts, dont près de 19.000 en Italie et 16.500 aux Etats-Unis, les deux pays les plus touchés.
Les informations à retenir :
- Plus de 13.000 personnes sont mortes en France depuis le début de l'épidémie
- Pour la deuxième journée consécutive, le nombre de patients en réanimation est en baisse
- La barre des 100.000 morts a été franchie dans le monde
Plus de 13.000 morts en France, les patients en réanimation en baisse
Plus de 13.000 personnes sont mortes en France depuis le début de l'épidémie, parmi lesquelles "un enfant de moins de 10 ans" en Ile-de-France dont les causes de décès semblent toutefois "multiples", a annoncé vendredi le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.
Au total, 13.197 personnes sont mortes dont 8.598 à l'hôpital (+554 en 24 heures) et 4.599 dans les Ehpad et établissements médico-sociaux (+ 433). La légère diminution des admissions en réanimation amorcée jeudi se poursuit, avec 62 patients de moins en 24 heures, "une timide éclaircie" "très importante pour l'ensemble des soignants", a souligné le Pr Salomon.
50 cas positifs sur le Charles de Gaulle
Cinquante membres de l'équipage du porte-avions français Charles de Gaulle ont été testés positifs au coronavirus, a annoncé vendredi le ministère des Armées, précisant que trois marins avaient été évacués "à titre préventif". "Les résultats des 66 tests réalisés ont conclu à la présence de 50 cas de Covid-19 à bord du Charles de Gaulle", a indiqué le ministère dans un communiqué, deux jours après l'annonce de cas suspects. "Aucune aggravation de l'état de santé des marins à bord n'est constatée à l'heure actuelle", précise-t-on de même source.
L'origine de la contamination du navire n'est pas encore connue. Le navire n'a pas été en contact avec un élément extérieur depuis le 15 mars. Le porte-avions nucléaire, qui croisait dans l'Atlantique, avait annoncé mercredi avoir décidé d'anticiper son retour en France après la découverte à son bord de cas suspects. Les marins évacués ont été transférés à l'Hôpital d'instruction des armées (HIA) Sainte-Anne, à Toulon pour "préserver les capacités médicales" du bâtiment, ajoute le ministère. Le port du masque a été généralisé à l'ensemble de l'équipage.
45 malades évacués d'Ile-de-France par train sanitaire
Quarante-cinq malades ont été transférés vendredi de l'Ile-de-France vers la Nouvelle-Aquitaine, lors d'une nouvelle opération d'évacuation destinée à soulager les hôpitaux franciliens, a constaté l'AFP. Au total, 48 évacuations étaient prévues à bord de deux TGV médicalisés partis vendredi matin de la gare d'Austerlitz. Mais "au moment d'embarquer, trois d'entre eux se sont avérés en réelle difficulté, et les médecins concernés ont préféré les maintenir sur place", a expliqué Michel Laforcade, le directeur général de l'Agence Régionale de Santé de Nouvelle-Aquitaine.
L'un de ces trains, avec 24 patients, est arrivé vers 13 heures en gare de Bordeaux. Des véhicules médicalisés du Samu, des pompiers et de la Croix-Rouge ont réparti les malades vers des hôpitaux et cliniques privées de la métropole. L'autre train, avec 21 patients à bord, est entré quasi-simultanément en gare de Poitiers-Futuroscope, avant son terminus à Angoulême, et les malades devaient être conduits en ambulance ou en hélicoptère vers des hôpitaux de ces villes, ainsi que de Limoges, Brive, Périgueux, Niort et Saintes.
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Plus de 100.000 morts dans le monde
Au total, plus de 100.000 personnes sont mortes dans le monde depuis le début de l'épidémie. L’Italie reste le pays le plus meurtri sur la planète, avec 18.849 morts. 570 nouveaux décès y ont été recensés en 24 heures. Les États-Unis ont enregistré 1.783 morts en 24 heures, selon le comptage jeudi soir de l'université Johns Hopkins. Ce bilan journalier, inférieur à celui de la veille (+1.973 morts), porte à 16.478 le nombre total de décès recensés aux États-Unis.
Au Royaume-Uni, le bilan a continué de s'alourdir, avec 980 décès supplémentaires. Un nouveau record qui porte le bilan total à 8.958 morts, a annoncé vendredi le ministre de la Santé, Matt Hancock. L’Espagne, elle, dénombre plus de 15.000 victimes, avec 605 morts en 24 heures. Il s'agit du chiffre le plus bas enregistré depuis le 24 mars, ont annoncé les autorités.
En revanche, le nombre des décès a triplé en huit jours en Belgique avec 3.019 morts enregistrés. 496 nouveaux décès ont été notifiés au cours des dernières 24 heures, dont 171 enregistrés entre le 18 et le 31 mars dans des maisons de retraite en Flandre, ont précisé les autorités sanitaires. Le nombre des décès a triplé en huit jours en raison notamment de la comptabilisation avec retard des décès dans les maisons de retraite du pays qui compte 10 millions d'habitants. Le nombre de malades porteurs du virus est passé en 24 heures, passant de 24.903 à 26.667 diagnostics positifs après des tests en laboratoire, soit 1.684 nouveaux cas.
"Le risque était grand de voir exploser l'Union européenne"
C'est un accord à "550 milliards d'euros" : jeudi soir, les ministres européens des Finances sont finalement parvenus à s'entendre sur une réponse économique commune face au coronavirus, trouvant un terrain d'entente avec les Pays-Bas, longtemps inflexibles. "Le risque était grand de voir exploser l'Union européenne", a rappelé Bruno Le Maire sur Europe 1, vendredi matin.
"C'est un excellent accord, il marque l'unité des Etats européens", s'est félicité le ministre de l'Économie au micro de Sonia Mabrouk. "Il permet de dégager 550 milliards d'euros pour financer toutes les économies de l'UE, notamment celles qui ont besoin de soutien. Ce sont des moyens supplémentaires disponibles pour financer le redressement économique."