Le déconfinement se prépare et on en aperçoit, petit à petit, jour après jour, les grandes lignes. La deuxième carte provisoire des départements "rouges", "oranges" et "verts" a été dévoilée vendredi soir : elle doit désormais évoluer jusqu'au 7 mai et servira de base pour savoir quelles mesures seront prises dans quels départements, en fonction de leur fragilité face au virus. En attendant, l'épidémie continue de tuer. Le coronavirus a fait 218 morts supplémentaires en France au cours des dernières 24 heures, portant le bilan total à 24.594 décès depuis le 1er mars. Suivez l'évolution de la situation en direct.
Les principales informations à retenir
- 24.594 personnes sont mortes en France, mais la baisse du nombre de patients en réanimation se poursuit
- Les deuxièmes cartes des départements, classés selon le code couleur rouge, orange ou vert, ont été présentées
- Le prix des masques chirurgicaux est plafonné à 95 centimes, sans encadrement pour ceux recommandés au "grand public"
- En ce 1er-Mai confiné, les fleuristes n'ont pas pu vendre de muguet dans les rues
Les entrées en réanimation toujours en baisse
Le nombre de décès lié au coronavirus s'est élevé à 218 au cours des dernières 24 heures, a indiqué vendredi le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon. Les services de réanimation affichent de nouveau un solde négatif de 141 patients par rapport à la veille, a-t-il précisé. Un pic avait été atteint le 9 avril avec près de 7.200 patients.
Les deuxièmes cartes du gouvernement dévoilées, avec des changements de couleur
En vue du déconfinement progressif, la direction générale de la santé a présenté vendredi soir une carte provisoire classant des départements en rouge, orange et vert selon l'état de l'épidémie et des services de réanimation. Plusieurs départements ont changé de couleur, passant de rouge ou orange à orange ou vert.
Jeudi soir, des couacs avaient commencé à remonter de certains départements ne comprenant pas pourquoi ils étaient classés "rouge" : la Haute-Corse, le Lot et le Cher. Les Agences régionales de santé (ARS) concernées ont reconnu des erreurs de comptage.
Le prix des masques chirurgicaux plafonné
Le prix des masques chirurgicaux qui seront vendus dans les commerces dans le cadre du déconfinement sera plafonné à 95 centimes d'euro l'unité, mais il n'y aura pas de plafond pour les masques textile, a annoncé la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie, Agnès Pannier-Runacher.
"J'ai pris deux décisions. La première est de plafonner le prix des masques en papier à usage unique de type chirurgical, qui ne pourra pas dépasser 95 centimes d'euro par masque", a-t-elle déclaré sur RTL. Pour les masques tissu, pas d'encadrement des prix pour l'instant, mais "il y a aura des enquêtes chaque semaine" pour s'assurer "qu'il n'y ait pas de dérive des marges".
Un 1er-Mai confiné, célébré en ligne ou au balcon
Le 1er-Mai confiné n'aura finalement guère porté chance aux fleuristes : ils sont autorisés à vendre du muguet vendredi uniquement en livraison ou en retrait de commande sur leur pas de porte, épidémie oblige. Et ce malgré un forcing acharné pour tenter d'obtenir auprès du gouvernement une autorisation de vente directe devant leurs magasins des précieuses clochettes blanches, qui leur rapportent chaque année quelque 7 millions d'euros de chiffre d'affaires. Plus de détails dans notre article par ici.
Ce 1er-Mai inédit se fera également sans cortège revendicatif, même si les revendications sont-là. Le PS, le PCF, EELV et Générations demandent par exemple au gouvernement d'abandonner la réforme de l'assurance chômage afin de "ne pas ajouter à la crise sanitaire un carnage économique et social", dans un courrier adressé au Premier ministre Edouard Philippe à l'occasion du 1er mai.
Les syndicats réclament également l'abandon de cette réforme décidée l'année dernière alors que le chômage reculait. Pour célébrer la journée internationale des travailleurs, les syndicats passent par les réseaux sociaux et appellent à des manifestations depuis les balcons tandis que le président Emmanuel Macron salue "l'esprit du 1er mai". "C'est grâce au travail, célébré ce jour, que la Nation tient", a-t-il déclaré dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, en assurant que les Français retrouveront des "1er mai heureux". Un discours accueilli fraîchement par les syndicats, le numéro un de la CFDT Laurent Berger, dénonçant la "seule logique budgétaire" et son homologue de la CGT Philippe Martinez appelant l'exécutif à "passer aux actes".
Plus de 140.000 morts en Europe
La pandémie a fait plus de 230.000 morts dans le monde, dont près de 90% en Europe et aux Etats-Unis, depuis son apparition en Chine en décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles.
Les Etats-Unis ont enregistré 2.053 décès supplémentaires en 24 heures, liés au coronavirus. C'est la troisième journée consécutive à plus de 2.000 morts, portant le bilan total à 62.906 victimes depuis le début de la pandémie. Le pays est le plus endeuillé par le virus, devant l'Italie et le Royaume-Uni.
En Espagne, 281 nouveaux décès ont été recensés pendant les dernières 24 heures, portant le bilan total à 24.824 morts, mais confirmant le ralentissement de la pandémie, selon les chiffres publiés vendredi par le ministère de la Santé. Jeudi, le nombre de morts avait connu son bilan le plus bas depuis le 20 mars avec 268 décès. L'Espagne, quatrième pays le plus endeuillé au monde après les Etats-Unis, l'Italie et la Grande-Bretagne, a recensé 215.216 cas confirmés. Au total, plus de 140.000 personnes sont mortes du coronavirus en Europe.