La pandémie de coronavirus continue de progresser en France. Le nombre de nouveaux cas positifs a enregistré un repli habituel pour un lundi, en raison de la fermeture des laboratoires le dimanche, mais le taux de positivité continue d'augmenter alors que le nombre de décès s'élève à 31.808 sur le territoire. À Marseille, les restaurants et bars ont fermé leurs portes dimanche soir, pour 15 jours, conformément à la nouvelle règlementation en vigueur. À Paris, les débits de boisson (bars et bistrots ayant uniquement une licence IV, notamment) fermeront entre 22h et 6h à partir de lundi.
Dans le monde, la pandémie a fait plus d'un million de morts dans le monde. En Allemagne, l'évolution du virus est jugée "très inquiétante" par le gouvernement.
Les principales infos à retenir :
- En France, le bilan total de l'épidémie s'élève à 31.808 morts
- Les bars et restaurants ont fermé dimanche à Marseille, les bars parisiens fermeront à 22 heures dès lundi
- La pandémie a fait plus d'un million de morts dans le monde
Le taux de positivé des tests augmente légèrement
Le nombre de nouveaux cas positifs de coronavirus a enregistré son repli traditionnel du lundi (4.070 nouveaux cas en 24h), qui s'explique par la fermeture des laboratoires le dimanche. Mais le taux de positivité poursuit sa hausse régulière, selon les chiffres de Santé publique France. Le pourcentage de personnes contaminées parmi les personnes testées est de 7,5%, après 7,4% dimanche et 7,2% samedi.
81 personnes sont décédées dans les dernières 24h, portant à 31.808 le nombre total de morts en France. Sur les sept derniers jours, 4.069 nouvelles hospitalisations ont été enregistrées, dont 780 cas graves en réanimation.
Dans les grandes métropoles, les bars ferment à 22h
Les débits de boisson (bars, bistrots ayant uniquement une licence IV) seront fermés à Paris de 22h à 6h à partir de ce lundi soir, et ce jusqu'au dimanche 11 octobre inclus dans la capitale et la petite couronne. Cette mesure "ne concerne pas les restaurants ayant une licence de grande restauration, qui pourront rester ouverts, à la condition de respecter un protocole sanitaire strict", précise la préfecture.
La métropole lilloise est aussi concernée par cette mesure. Samedi soir, de nombreux jeunes se sont retrouvés dans les bars de la rue Massena, la "rue de la soif" pour les Lillois, afin de profiter de leur dernière soirée. De leur côté, les tenanciers redoutent une lourde perte sur leur chiffre d'affaire. Retrouvez ici notre reportage. Le maire de Lyon, qui est aussi placée en zone d'alerte renforcée et où les bars vont aussi fermer à 22h, a dénoncé lundi un "changement brutal de méthode du gouvernement". A Nice, l'arrêté préfectoral restreignant l'activité nocturne impose seulement aux bars de fermer à 22h à partir de lundi, les restaurants et bars-restaurants pouvant continuer à servir jusqu'à 00h30.
Cette fermeture anticipée des bars va s'appliquer dans les onze villes placées en zone d'alerte renforcée : Bordeaux, Lyon, Nice, Toulouse, Saint-Étienne, Rennes, Rouen, Grenoble, Montpellier, ainsi que Paris et sa petite couronne. Et elle n'épargne pas la buvette de l'Assemblée nationale, elle aussi contrainte de fermer ses portes à 22 heures.
À Marseille, les bars et restaurants désormais fermés
Les bars et restaurants ont fermé dimanche à Aix-en-Provence et Marseille. Le gouvernement avait annoncé l'entrée en vigueur samedi soir de cette mesure, fortement contestée localement. Les élus locaux ont finalement obtenu un report d'une journée après une réunion avec le ministre de la Santé Olivier Véran. Ces fermetures ne concernent pas les 90 autres communes de la métropole Aix-Marseille-Provence.
Dimanche soir sur le Vieux Port, la dernière soirée d'ouverture était morose du côté des gérants comme de celui des clients. Et lundi, cafetiers et restaurateurs n'ont pas hésité à manifester leur mécontentement. Retrouvez ici notre reportage :
Roxana Maracineanu réfléchit à "une reconfiguration des compétitions"
Invitée de la matinale d'Europe 1, la ministre des Sports Roxana Maracineanu a assuré qu'au niveau du sport professionnel, "on réfléchit bien sûr à une reconfiguration des compétitions avec les acteurs du sport". Plusieurs questions restent ainsi en suspens : "S'il y a des limitations de déplacement, comment continuer à exercer voire se contenter uniquement de l'entraînement et réduire le circuit de compétition ? Depuis le mois de mars, on travaille avec les fédérations et les instances sportives pour être prêt à tout", affirme Roxana Maracineanu. Vous pouvez écouter son interview complète ici.
La ministre est par ailleurs revenue sur la fermeture des salles de sport, décision largement critiquée par les gérants. Pour calmer la colère, Roxana Maracineanu a promis lundi sur Europe 1 que le manque à gagner des salles de sport serait "totalement compensé".
Porter le masque pendant l'accouchement, une souffrance pour les femmes
L'accouchement fait partie de ces événements transformés par l'épidémie. Alors que le port du masque est imposé dans certains hôpitaux, les futures mères sont de plus en plus nombreuses à témoigner d'un événement traumatisant : une naissance à bout de souffle, sans avoir eu la possibilité de bien respirer. Lauranne a ainsi accueilli son premier enfant en suffoquant, derrière son masque, après 39 heures de travail et plus d'une heure de poussée : "C'était un heureux événement parce que j'ai rencontré mon fils, mais j'espérais tellement que ça se passe autrement", confie la mère, "triste" au moment de son accouchement. Pour en savoir plus, retrouvez notre article ici.
15% des formes graves s'expliqueraient par une prédisposition génétique
Selon les travaux d'une équipe franco-américaine de l'Institut Imagine à Paris et de l'université Rockefeller à New York, 15% des formes graves s'expliqueraient par une prédisposition génétique. Il s'agirait notamment d'anomalies génétiques et immunitaires. Les chercheurs sont partis de cette hypothèse, émise déjà par le passé, pour ensuite établir la carte d'identité génétique de 1.700 patients à travers le monde. Si ces travaux sont exacts, cela pourrait permettre de détecter en amont les personnes à risque de forme grave.
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Prochaine session du Parlement européen à Bruxelles, pas à Strasbourg
La prochaine session du Parlement européen, du 5 au 8 octobre, se tiendra à Bruxelles et non à Strasbourg à cause de la pandémie. "Malheureusement, étant donné la récente hausse du taux de transmission du virus en France, y compris dans le département du Bas-Rhin, et dans un souci de santé publique, nous devons reconsidérer le déplacement des députés et employés du Parlement européen, à quelques jours de la première session parlementaire d'octobre", a expliqué le président du Parlement européen David Sassoli dans un communiqué aux élus.
Le président français Emmanuel Macron avait réclamé le retour des sessions plénières à Strasbourg "dès octobre".
Une évolution "très inquiétante en Allemagne"
L'évolution de la pandémie de nouveau coronavirus en Allemagne est jugée "très inquiétante" par le gouvernement d'Angela Merkel, a déclaré lundi son porte-parole. "L'évolution du nombre d'infections est très inquiétante. Nous pouvons voir chez certains de nos amis européens où cela peut mener", a mis en garde lors d'un point-presse régulier Steffen Seibert. Le porte-parole a appelé les Allemands à utiliser les masques, les périodes de quarantaine, "les règles d'hygiène et à utiliser l'application" de traçage d'éventuels cas contacts.
La chancelière a elle évoqué lundi lors d'une visio-conférence avec des membres de son parti le risque d'enregistrer à ce rythme en décembre "19.200 cas" supplémentaires chaque jour, contre environ 2.000 actuellement, a-t-on appris auprès de membres de la CDU. L'Allemagne comptait lundi 285.332 cas officiellement déclarés de Covid-19 (+1.192 cas en 24H) et 9.460 décès (+3 en 24h), selon l'institut Robert Koch.
La pandémie a fait plus d'un million de morts dans le monde
La pandémie de Covid-19 qui a démarré à la fin 2019 en Chine avant de se répandre dans le monde entier a fait plus d'un million de morts, selon un décompte de l'AFP établi lundi à partir de données officielles. Plus de 33,1 millions de cas ont été officiellement diagnostiqués depuis le début de l'épidémie, dont au moins 22,7 millions sont aujourd'hui considérés comme guéris. Les Etats-Unis (près de 205.000 morts), le Brésil (près de 142.000), l'Inde (près de 100.000) et le Mexique (plus de 76.000) comptabilisent à eux seuls plus de la moitié des décès recensés dans le monde.
"Un million est un nombre terrible", a déclaré dès vendredi le directeur des Situations d'urgence de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Michael Ryan, estimant un doublement "très probable". Les perspectives sont sombres, en effet, avec une courbe qui repart à la hausse en Europe, au Moyen-Orient et en Asie, renforçant la crainte d'une seconde vague.