Alors que les Français ont passé un premier Noël en temps de Covid-19, l'Hexagone a enregistré samedi soir 62.573 morts du coronavirus. Le même jour, un premier cas du variant apparu au Royaume-Uni est apparu dans le pays. D'autres pays européens comme l'Italie et l'Espagne enregistrent également les premiers cas du variant. Les premières doses du vaccin conçues par les laboratoires Pfizer et BioNTech sont arrivées samedi en France. Pour l'instant, ce sont seulement "quelques dizaines" de patients qui recevront leur injection dimanche. L'Europe a franchi la barre des 25 millions de cas officiellement comptabilisés.
Les informations à retenir :
- Un premier cas du variant apparu au Royaume-Uni a été détecté en France
- D'autres pays européens détectent le variant sur leur sol
- 62.573 morts du coronavirus en France, plus de 20.000 nouveaux cas
- Les premières doses du vaccin Pfizer et BioNTech sont arrivées en France
62.573 morts en France, des élus appellent à des reconfinements locaux
Samedi, la France comptait 62.573 morts du coronavirus, selon les chiffres publiés sur le site du gouvernement, soit 146 de plus sur les dernières 24 heures. Les hospitalisations et les réanimations sont en légère hausse depuis le dernier pointage. On compte ainsi 85 patients de plus dans les hôpitaux pour un total de 24.477 patients, et 24 cas graves supplémentaires dans les services de réanimation, soit 2.649. Dans la région Grand Est, les chiffres de l'épidémie inquiètent. Cette semaine, l'ARS évaluait le taux d'incidence, soit le nombre de nouveaux cas de Covid-19 pour 100.000 habitants, à 230, un chiffre beaucoup plus élevé que dans le reste de la France. Certains élus de la région Grand Est en appellent déjà au gouvernement et aux autorités sanitaires, réclamant, comme les maires de Nancy et de Reims, un reconfinement imminent. "Je ne suis pas loin de partager cet avis", a affirmé le président de la région, Jean Rottner, samedi sur Europe 1. Il préconise un "reconfinement court" qui permettrait de faire "rechuter les courbes".
Samedi, le sociologue Jean Viard s'est inquiété des conséquences de cette épidémie sur la jeunesse, notamment en cette période de fêtes, comme vous pouvez le lire ici.
Premier cas en France du variant apparu au Royaume-Uni
Un premier cas de contamination par le variant du virus du Covid-19 apparu au Royaume-Uni a été détecté vendredi en France, à Tours (centre), a annoncé le ministère de la Santé. Il s'agit d'un Français résidant au Royaume-Uni, qui est asymptomatique et a été isolée à son domicile, selon le communiqué. L'homme était arrivé "de Londres le 19 décembre" et a été "pris en charge" à l'hôpital deux jours plus tard. "Les autorités sanitaires ont procédé au contact-tracing (traçage des contacts) des professionnels de santé ayant pris en charge le patient et à la recherche de ses personnes contacts à risque, pour procéder à leur mise en isolement strict", est-il précisé.
Selon plusieurs études présentées au Royaume-Uni, le nouveau variant est plus contagieux que la souche d'origine. L'une d'elles estime que cette contagiosité est supérieure de "50% à 74%".
... et de nombreux autres cas à travers l'Europe
Une dizaine de cas en Italie, quatre en Espagne, neuf au Danemark, un en Suède, un en Allemagne et un au Pays-Bas. Les cas du variant britannique se multiplient à travers l'Europe. Pour le moment, les autorités sanitaires évoquent essentiellement des "cas isolés" et des personnes revenus du Royaume-Uni.
"Les patients ne sont pas gravement malades, nous savons que cette souche se transmet plus facilement mais elle ne provoque pas de cas plus sévères de la maladie", a déclaré samedi le numéro deux des autorités de santé de la région de Madrid, Antonio Zapatero, au moment d'annoncer que quatre cas de contamination par le variant britannique du Covid-19 avaient été confirmés. "Il n'y a pas besoin de s'alarmer", a-t-il ajouté.
Les vaccins sont arrivés dans l'Hexagone, premières vaccinations dimanche
Les premières doses du vaccin conçues par les laboratoires Pfizer et BioNTech sont arrivées samedi matin en France. Ces 19.500 premières doses sont arrivées sous escorte de la gendarmerie, à la pharmacie centrale de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), en banlieue parisienne, dans un camion réfrigéré venu de l'usine belge de Pfizer. D'autres sites français devaient être livrés dans la journée, en région lyonnaise, à Lille et Tours. "C'est historique, il s'agit des toute premières doses", s'est réjoui le chef du pôle pharmacie hospitalière des Hôpitaux de Paris, Franck Huet.
Pour l'instant, ce sont seulement "quelques dizaines" de patients qui recevront leur injection dimanche, avait précisé le ministre de la Santé, Olivier Véran. La campagne de vaccination va suivre une "stratégie de priorisation" pour injecter le vaccin anti-Covid aux personnes fragiles en premier lieu.
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Pour le moment, deux établissements ont été choisis : l'unité de soins de longue durée de l'hôpital René-Muret (AP-HP) à Sevran, en Seine-Saint-Denis, et le centre gériatrique de Champmaillot, qui dépend du CHU de Dijon. Il n'y aura en revanche pas de troisième établissement concerné dès dimanche, contrairement à ce qui avait été envisagé.
Premiers concernés par la campagne de vaccination, les Ehpad et leurs résidents se tiennent prêts à recevoir les vaccins, comme Europe 1 vous le raconte ici.
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De nouveaux confinements en Europe, Pékin vante son succès "extraordinaire" face au Covid
Plus de 78,6 millions de cas de contamination ont été officiellement diagnostiqués au niveau mondial, avec plus de 25 millions de cas en Europe, selon le dernier comptage de l'AFP.
L'Autriche, l'Ecosse et l'Irlande du Nord confinent à nouveau leur population samedi, au lendemain de Noël et à la veille du démarrage dans les 27 pays de l'Union européenne des campagnes de vaccination contre le Covid-19. L'Irlande et l'Italie se sont pour leur part reconfinées avant les fêtes. De nouvelles restrictions draconiennes (fermeture des commerces "non essentiels", limitation ou interdiction des contacts sociaux etc.) entrent en vigueur samedi en Ecosse et en Irlande du Nord.
En Chine, les dirigeants du Parti communiste chinois se sont congratulés vendredi pour leur succès "extrêmement extraordinaire" pour venir à bout de l'épidémie de Covid-19, alors que l'Organisation mondiale de la Santé s'apprête à lancer une enquête sur les origines du virus. Le gouvernement chinois est largement critiqué aussi bien en Chine qu'à l'étranger pour la façon dont il a géré les premiers temps de l'apparition du virus à Wuhan à la fin de 2019. Le pays est accusé d'avoir caché au départ l'apparition du virus, lui permettant ainsi de se répandre dans le monde entier.
La Chine affirme avoir réussi en quelques mois à se débarrasser quasi totalement du virus grâce à une politique de confinement extrêmement sévère pour les villes touchées, et c'est le seul grand pays au monde à avoir poursuivi sa croissance économique cette année.
1,75 million de morts dans le monde
La pandémie a fait plus de 1,75 millions de morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles samedi en milieu de journée.
Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 330.279 décès pour 18.761.363 cas recensés, selon le comptage de l'université Johns Hopkins. Au moins 6.298.082 personnes ont été déclarées guéries. Après les États-Unis, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 190.488 morts et 7.448.560 cas, l'Inde avec 147.343 morts (10.169.118 cas), le Mexique avec 121.837 morts (1.372.243 cas), et l'Italie avec 71.359 morts (2.028.354 cas).