C'est un record depuis le début de l'épidémie de coronavirus. Près de 9.000 nouveaux cas ont été recensés en 24 heures en France, selon le dernier bilan des autorités sanitaires. Dans le monde, la course au vaccin se poursuit, et l'OMS a averti qu'elle ne cautionnerait pas un vaccin qui ne serait pas sûr et efficace. Selon une étude de The Lancet, le projet russe montre lui des résultats encourageants.
Les principales informations à retenir
- En France, près de 9.000 nouveaux cas ont été recensés en 24 heures
- Selon une étude de The Lancet, le projet de vaccin russe donne des résultats encourageants
- L'épidémie a fait plus de 875.700 morts dans le monde
En France, plus de 8.500 nouveaux cas
Selon les dernières données publiées samedi par la Santé publique France, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 détectés en 24 heures en France a grimpé à 8.550 vendredi soir. Un chiffre très proche des presque 9.000 cas détectés la veille, et un indicateur qui reste toujours très élevé.
On compte désormais 30.698 morts du coronavirus sur le territoire, soit 12 de plus en 24 heures. Le taux de positivité des tests est désormais de 4,7%, tandis que que l'on dénombre 1.661 nouvelles hospitalisations à cause du coronavirus sur les sept derniers jours.
L'accès "facilité" aux tests d'ici la fin du mois
Le ministre de la Santé Olivier Véran a affirmé samedi sur BFMTV que l'accès aux tests du Covid-19 allait s'améliorer d'ici "deux à trois semaines", alors que les délais pour les prélèvements et les résultats se sont nettement allongés dans les laboratoires. "Il y a un délai d'accès aux laboratoires pour se faire tester, des files d'attente à Paris ou ailleurs et actuellement il faut en moyenne 3,5 jours pour se faire tester", a reconnu le ministre.
Olivier Véran a par ailleurs demandé "aux autorités scientifiques de donner un avis pour savoir si on ne peut pas réduire" la période d'isolement de 14 jours, préconisée pour les cas contacts, estimant que "cette fameuse quatorzaine (...) est sans doute trop longue".
École : la fermeture des classes met les parents dans l'embarras
Quatre jours après la rentrée des classes, 22 établissements scolaires sont fermés en France, ainsi qu'une centaine de classes, en raison de cas avérés de Covid-19. Une situation qui inquiète les parents dont les enfants sont concernés par ces fermetures. "La fermeture d’une classe au bout de trois jours, c’est quand même très rapide. J’espère que ma fille ne sera pas infectée. C’est beaucoup d’interrogations en plus", réagit une mère de famille parisienne au micro d'Europe 1. Lise ici notre reportage.
Au-delà de l'inquiétude, les parents se retrouvent parfois dans l'embarras pour faire garder leurs enfants. C'est le cas d'Alexandra, une maman marseillaise rencontrée par Europe 1, dont l'employeur a refusé qu'elle arrête de travailler pour garder sa progéniture. Le gouvernement assure réfléchir à plusieurs solutions : des indemnités journalières ou le recours à l'activité partielle.
La fermeture des bars repoussée à 00h30 dans les Bouches-du-Rhône
Fermeture des bars et restaurants à 00h30 au lieu de 23h, mais masque obligatoire dans toutes les zones urbanisées du département : le préfet des Bouches-du-Rhône a annoncé samedi l'adaptation des mesures anti-covid prises en août, au vu de l'évolution de l'épidémie. Dans un communiqué publié samedi, la maire de Marseille, s'est félicitée de l'assouplissement annoncé, selon elle "une nécessité pour préserver la vie économique de ces établissements et permettre aux Marseillaises et aux Marseillais de retrouver une vie normale".
Le vaccin développé par Sanofi et GSK sera "à moins de 10 euros"
Le coût du futur vaccin en cours d'élaboration par les laboratoires Sanofi et GSK contre le Covid-19 "n'est pas tout à fait défini encore", mais sera "à moins de dix euros" la dose, a déclaré Olivier Bogillot, président de Sanofi France, samedi sur France Inter. "On est en train de mesurer l'ensemble des coûts de production qui vont être les nôtres dans les mois qui viennent", a déclaré le président du laboratoire pharmaceutique. "On sera à moins de dix euros" la dose, a-t-il estimé en saluant le "partage des risques avec les Etats" qui permet d'avoir des prix "les plus faibles possible".
L'OMS ne voit pas de vaccination généralisée avant mi-2021
L'Organisation mondiale de la santé "ne cautionnera pas" un vaccin contre le coronavirus s'il n'est pas sûr et efficace, a assuré son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus, interrogé sur les préoccupations soulevées par le mouvement anti-vaccin. L'institution a également annoncé ne pas s'attendre à une vaccination généralisée avant mi-2021.
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"Un nombre considérable de candidats sont maintenant entrés dans la phase 3 des essais. Nous en connaissons au moins 6 à 9 qui ont déjà parcouru un long chemin en termes de recherche", a déclaré une porte-parole de l'OMS, Margaret Harris, lors d'un point presse à Genève. "Mais en termes de calendrier réaliste, nous ne nous attendons vraiment pas à voir une vaccination généralisée avant le milieu de l'année prochaine", a-t-elle ajouté, alors que les préparatifs pour la distribution d'un vaccin s'accélèrent, notamment aux Etats-Unis.
Résultats encourageants pour le vaccin russe
En Russie, où les autorités ont annoncé il y a près d'un mois l'entrée de leur candidat-vaccin dans la 3e et dernière phase des essais cliniques, les recherches continuent. Et les chercheurs du pays ont publié une première étude qui montre que leur vaccin, Spoutnik V, donne des résultats préliminaires encourageants. Il déclenche en effet une réponse immunitaire et n'a pas entraîné d'effets indésirables graves, conclut l'article, publié par la prestigieuse revue britannique The Lancet, après évaluation par un comité de scientifiques indépendants.
Ces résultats ne prouvent pas encore que le vaccin protège efficacement contre une infection par le coronavirus, ce que devront montrer des études de plus grande ampleur, soulignent toutefois des experts.
Ligue 1 et Ligue 2 : le protocole médicale allégé
La Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé vendredi avoir allégé le protocole médical en L1 et L2 "en lien avec les pouvoirs publics", autorisant les matches tant que 20 joueurs sur 30 sont testés négatifs. Jusqu'alors les matches pouvaient être reportés à partir de quatre cas sur huit jours glissants dans le groupe professionnel. "Ce nouveau protocole s'applique à partir de" vendredi, affirme la LFP, demandant "aux clubs de Ligue 1 et Ligue 2 leur liste de 30 joueurs".
UE : vers des critères communs pour déterminer les zones rouges et vertes
Alors que la reprise de l'épidémie menace l'Europe, des pays membres vont-ils fermer leurs frontières de manière unilatérale, ou mettre en place des mesures de quarantaine, comme ce fut le cas au printemps ? Pour éviter une telle situation, la Commission européenne propose un cadre commun. Elle propose ainsi que des critères communs aux 27 Etats membres pour fixer quelles régions sont vertes, orange ou rouge à l’avenir : nombre de cas nouveaux pour 100.000 habitants, taux de tests positifs, etc. L’objectif est d’établir une carte unique au niveau européen, qui serait actualisée toutes les semaines. Les Etats devront aussi prévenir des mesures de quarantaine qu’ils mettent en place, au moins sept jours avant qu’elles n'entrent en vigueur. Plus de détails dans cet article.
Plus de 875.000 morts dans le monde
La pandémie a fait au moins 875.703 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles vendredi en milieu de journée. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché en termes de décès, avec 187.777 morts. Suivent le Brésil (125.502 morts), l'Inde (69.561), le Mexique (66.851) et le Royaume-Uni (41.537).
Parmi les pays les plus durement touchés, le Pérou est celui qui déplore le plus grand nombre de morts par rapport à sa population, avec 89 décès pour 100.000 habitants, suivi par la Belgique (85), l'Espagne (63), le Royaume-Uni (61), et le Chili (60).