Une épidémie de coronavirus qui poursuit son reflux, un déconfinement qui devrait aller plus vite selon des pédiatres qui appellent à remettre tous les enfants à l'école… Emmanuel Macron a abordé vendredi la question de la sortie de crise, avant son allocution attendue dimanche soir à 20 heures. De son côté, le ministère des Outre-mer a annoncé qu'un test de détection du Covid-19 sera obligatoire en juillet et en août avant toute arrivée dans les territoires ultramarins.
Les principales informations à retenir :
- Le reflux de l'épidémie se poursuit, 29.374 morts en France
- Macron a réuni le Conseil scientifique et un Conseil de défense dans la matinée
- Bruxelles souhaite une réouverture des frontières extérieures le 1er juillet
- Des pédiatres appellent à remettre tous les enfants à l'école
- Plus de 416.000 morts dans le monde
29.374 morts en France, le reflux se confirme jour après jour
Le nombre total de décès du coronavirus s'élève désormais à 29.374 en France depuis le début de l'épidémie, dont 18.990 à l'hôpital. Vendredi soir, 978 personnes étaient toujours en réanimation, soit 25 de moins dans les dernières 24 heures. À l'heure actuelle, 11.124 personnes sont hospitalisées pour une infection au coronavirus.
Les données concernant les Ehpad et autres établissements ou services sociaux ou médico-sociaux (ESMS) ont été actualisées mardi pour la première fois depuis le 2 juin : selon le dernier bilan, la France recense 10.384 décès de résidents en ESMS (contre 10.350 mardi dernier).
Journée chargée pour Macron avant son allocution dimanche
Emmanuel Macron a réuni vendredi matin le Conseil scientifique, puis un Conseil de défense pour faire le point sur la crise sanitaire, à deux jours de son allocution dimanche à 20 heures. Des mesures d'assouplissement du déconfinement pourraient être annoncées avant dimanche, selon des sources gouvernementales. On vous en dit plus dans cet article.
L'appel de pédiatres pour le retour de tous les enfants à l'école
"Tous les enfants doivent retourner dès aujourd'hui à l'école", jugent vendredi les associations de pédiatres, qui demandent un allègement des mesures sanitaires "coercitives" imposées dans les établissements scolaires contre le coronavirus. "Au moment où le protocole sanitaire peut et doit être allégé et simplifié, l'ensemble des sociétés de pédiatrie renouvelle plus que jamais sa demande de réouverture complète et sans délai des écoles et de toutes les collectivités dont nos enfants vont grandement bénéficier", plaident ces associations dans un communiqué.
Hausse des contaminations dans le Grand Est : les précisions de la DGS
C'est un nuage dans le ciel épidémique français, plus dégagé en ce moment : dans la région Grand Est, les chiffres des contaminations au coronavirus repartent à la hausse depuis une semaine, et en particulier à l'est, en Lorraine, dans les départements de la Meuse et de la Meurthe-et-Moselle, autour de Nancy. Des territoires où une dizaine de clusters ont aussi été identifiés. Mais faut-il s'en inquiéter ? On vous explique tout ici.
Dans la soirée, la Direction générale de la santé a apporté des précisions sur la situation particulière dans ces deux départements : "Ce pic a fait l’objet d’investigations de la part des équipes de terrain afin d’identifier tout risque de reprise épidémique. Il s’explique par la détection de clusters, en cours de gestion, et sans risque d’échappement communautaire à l’heure actuelle", explique la DGS dans son communiqué quotidien.
"Des campagnes de dépistages initiées par l’Agence régionale de Santé sont également à l’origine de ce cette évolution. Cette situation reflète donc une circulation virale réelle mais contrôlée, dans l’une des régions les plus touchées par l’épidémie", tempère-t-elle. "La situation départementale fait évidemment l’objet d’une attention particulière afin d’anticiper toute évolution défavorable et de mettre en place les mesures appropriées." Les autorités indiquent qu'il y a 218 actuellement cas de clusters depuis le 9 mai, dont 8 nouveaux et 92 qui ne sont plus actifs.
Un test obligatoire avant de se rendre en Outre-mer cet été
Tandis que la France s'apprête à faire un pas de plus vers un retour à la vie normale, le ministère des Outre-mer a annoncé qu'un test de détection du Covid-19 sera obligatoire en juillet et en août avant toute arrivée dans ces territoires. Mais il n'y aura plus de périodes de "quatorzaines" ou de "septaines" imposées à l'arrivée. Cette évolution du protocole sanitaire pour accéder aux territoires ultramarins a été décidée lors du Conseil de défense et de sécurité nationale de jeudi, "au vu de l'évolution favorable de l'épidémie de Covid-19 en outre-mer", précise le ministère dans un communiqué.
Bruxelles ouvre le chantier de la réouverture des frontières
Après la pagaille des fermetures de frontières pour cause de pandémie, Bruxelles s'efforce de réussir le retour à la normale : les Européens sont appelés à rétablir la libre circulation dès lundi avant d'autoriser progressivement les voyageurs de pays tiers à compter du 1er juillet.
"Nous appelons tous les États membres à lever toutes les restrictions aux frontières intérieures lundi" 15 juin, a déclaré jeudi, à l'orée de la saison touristique, la commissaire aux Affaires intérieures Ylva Johansson. Elle a souligné que la majorité des pays de l'UE ou de l'espace Schengen étaient sur le point de le faire et incité les autres à "ouvrir dès que possible". On vous explique dans cet article pour cette réouverture des frontières est un véritable casse-tête.
Fiasco pour StopCovid ?
Une semaine après son lancement, l'application gouvernementale StopCovid a été téléchargée et activée moins d'1,5 million de fois. Concrètement, seulement 2% de la population utilise cet outil qui doit aider à identifier et lutter contre les chaînes de contamination. Selon un sondage BVA exclusif pour Europe 1 et Orange, 66% des Français n'ont pas l'intention de télécharger cette application de traçage. Éléments de réponse sur cet échec ici.
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Des conséquences sur le travail des enfants
La pandémie de Covid-19 risque de conduire pour la première fois en vingt ans à une hausse globale du travail des enfants, avec des millions d'entre eux supplémentaires forcés de travailler, a averti l'ONU vendredi. Selon une étude conjointe de l'Organisation des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et l'Organisation internationale du travail (OIT), le nombre d'enfants qui travaillent dans le monde a diminué de 94 millions depuis 2000.
Mais "cet acquis est aujourd'hui en danger" en raison de la pandémie, préviennent les agences de l'ONU dans un communiqué. Selon l'étude, qui cite des données de la Banque mondiale, le nombre de personnes en situation d'extrême pauvreté devrait monter en flèche de 40 à 60 millions cette année en raison de l'épidémie de coronavirus.
Plus de 416.000 morts dans le monde, alerte sur l'Afrique
La pandémie a fait plus de 416.343 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine. Près de 7,38 millions de cas ont été officiellement diagnostiqués dans 196 pays et territoires. Les États-Unis sont le pays le plus touché, avec 112.924 décès. Suivent le Royaume-Uni avec 41.128 morts, le Brésil (39.680), l'Italie (34.114) et la France (29.374).
La vitesse à laquelle le nombre de cas confirmés de coronavirus a doublé en Afrique - moins de vingt jours - montre l'accélération de la pandémie en Afrique, a averti jeudi l'Organisation mondiale de Santé (OMS). Selon un décompte de l'AFP, la barre des 200.000 contaminations par le nouveau coronavirus en Afrique a été franchie mardi. "Il a fallu 98 jours pour atteindre la barre des 100.000 cas et 18 seulement pour franchir celle des 200.000", a souligné le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique. "Même si ces cas enregistrés en Afrique représentent moins de 3% du total mondial, il est clair que la pandémie s'accélère" sur le continent, a-t-elle précisé.