L'épidémie de coronavirus continue de sévir en France. Entre jeudi et vendredi, 4.586 nouveaux cas ont été recensés et le bilan s'établit désormais à 30.503 morts. Malgré la reprise de la circulation du virus, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a exclu un report généralisé de la rentrée scolaire.
Dans le reste du monde, le coronavirus continue de faire des ravages et les conséquences de la crise sanitaire pourraient être gravissimes. Elle pourrait entraîner dans l'extrême pauvreté 100 millions de personnes supplémentaires à travers le monde, a alerté le président de la Banque mondiale David Malpass.
Les principales informations à retenir :
- Jean-Michel Blanquer a exclu un report généralisé de la rentrée scolaire
- 4.586 nouveaux cas de coronavirus ont été recensés en France en 24 heures et le bilan s'établit à 30.503 morts
- Plusieurs pays font face à un résurgence du virus et n'hésitent pas à se reconfiner
- Le coronavirus a fait plus de 790.000 morts dans le monde
Le dernier bilan s'établit à 30.503 morts en France
Selon le décompte de la direction générale de la santé (DGS), 4.586 nouveaux diagnostics positifs ont été enregistrés sur la dernière journée écoulée, contre 4.771 jeudi. "La circulation du virus s’accélère", note la DGS.
Les hôpitaux français ont admis 210 nouveaux patients atteints de Covid-19 au cours des dernières 24 heures, contre 149 jeudi. Au total, 4.745 personnes sont hospitalisées pour une infection au Covid-19, un chiffre en baisse (elles étaient 4.748 jeudi). Le nombre de patients en réanimation (379) a légèrement baissé par rapport à la veille (380). 37 patients ont été admis dans des services de réanimation, contre 28 jeudi.
Au total, 30.503 personnes sont décédées en France depuis le début de l'épidémie (soit 23 décès depuis mercredi), dont 19.992 au sein des établissements hospitaliers et 10.511 en établissements sociaux et médico-sociaux (un chiffre qui date de mardi et sera actualisé le 25 août).
Dimanche, les supporters parisiens devront fêter une éventuelle victoire "chez eux"
Invitée de la matinale d'Europe 1, Roxana Maracineanu, ministre déléguée auprès du ministre à l'Éducation nationale, de la jeunesse et des sports, est revenue sur la finale de la Ligue des champions opposant le Paris Saint-Germain au Bayern Munich dimanche. Elle explique qu'en période de crise sanitaire, les supporters parisiens sont invités à célébrer une éventuelle victoire "en responsabilité chez eux". "Si les gens veulent sortir dans la rue, qu’ils le fassent avec le masque et qu’ils gardent des distances avec des personnes qu’ils ne connaissent pas", explique toutefois la ministre au micro d'Europe 1, qui rappelle que le Parc des Princes, le stade du PSG, accueillera dans ses travées 5.000 personnes dimanche soir.
La ministre chargée des Sports est également revenue sur la reprise de la Ligue 1. Elle a reconnu que malgré la reprise des compétitions pro, le risque de "bouchons" dans le calendrier était bien réel en cas de report de matches.
La rentrée aura bien lieu en septembre, annonce Blanquer
Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a exclu un report généralisé de la rentrée scolaire du fait du rebond des contaminations de Covid-19 même si des "exceptions locales" pourront être envisagées. "L'éducation n'est pas une variable d'ajustement, ni de nos sociétés, ni d'une crise sanitaire", a déclaré le ministre sur France 2, après avoir rejeté un report de la rentrée de septembre réclamé par certains syndicats enseignants, inquiets de la résurgence de l'épidémie en France. "Bien sûr, il peut y avoir des exceptions locales", a indiqué le ministre, évoquant "l'échelle d'une école, d'un établissement, ou même d'un territoire".
Des masques gratuits fournis aux collégiens et lycéens au cas par cas
Le masque obligatoire en classe dès la rentrée pour les collégiens et les lycéens pourra au cas par cas être fourni gratuitement aux familles "en grande difficulté", a par ailleurs précisé vendredi Jean-Michel Blanquer.
"Si des familles sont en grande difficulté, nous sommes en situation de fournir des masques aux élèves qui en ont le plus besoin", a déclaré le ministre, en visite dans une école de l'Oise, à Montataire, rappelant que l'allocation de rentrée scolaire pour les foyers les plus modestes avait été majorée de 100 euros cette année. Le ministre a estimé que "l'habitude de porter le masque doit être prise, y compris par les adolescents" et qu'il "est normal d'avoir cela comme on a des vêtements" et que cela faisait partie "des fournitures de rentrée".
Rebond de la pandémie en Europe, confinement durci dans le nord-ouest du Royaume-Uni
En Europe, les chiffres de nouveaux cas de contaminations en 24 heures publiés jeudi en France, en Italie, en Allemagne ou en Espagne sont inquiétants et montrent un rebond de la pandémie, souvent à la faveur des vacances, de fêtes et de déplacements. En Espagne, 7.039 nouveaux cas se sont déclarés. En France, jeudi, le chiffre était de 4.771 nouveaux cas, une progression inédite depuis mai. En Italie, le ministère de la Santé a fait état de 845 nouveaux cas alors qu'en Allemagne, 1.707 infections supplémentaires ont été dépistées.
Berlin, sur le qui-vive face à une menace croissante de deuxième vague, a déclaré zones à risque pratiquement toute l'Espagne et une partie des côtes touristiques de la Croatie - des destinations prisées des vacanciers allemands - et imposé tests et quarantaines au retour. Malgré ce fort rebond des contaminations, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé jeudi que la pandémie de Covid-19 pouvait être gérée sur le vieux continent sans verrouiller à nouveau la société.
Le confinement va être durci dans plusieurs zones du nord-ouest de l'Angleterre, tandis que Birmingham, deuxième ville la plus peuplée du Royaume-Uni, a été placée sous surveillance en raison d'une recrudescence du coronavirus, a annoncé vendredi le gouvernement britannique. A partir de minuit, les habitants des villes d'Oldham et de Blackburn, ainsi que de plusieurs zones du district de Pendle, où résident au total près d'un demi-million de personnes, ne pourront plus rencontrer de personnes extérieures à leur foyer, a précisé l'exécutif dans un communiqué.
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La crise sanitaire pourrait entraîner 100 millions de personnes dans l'extrême pauvreté
La crise sanitaire du Covid-19 et son cortège d'emplois détruits et de difficultés d'approvisionnement, pourrait entraîner dans l'extrême pauvreté 100 millions de personnes supplémentaires à travers le monde, a alerté le président de la Banque mondiale David Malpass. L'institution estime que 70 à 100 millions de personnes pourraient ainsi devoir vivre avec moins de 1,90 dollar par jour, et leur nombre "pourrait augmenter" si la pandémie s'aggrave ou dure. Une précédente estimation faisait état de 60 millions de personnes. Cette situation rend "impératif", pour les créanciers, de réduire la dette des pays pauvres, a déclaré David Malpass, allant plus loin que les appels à prolonger le moratoire sur la dette des pays les plus pauvres.
Reconfinement au Liban et dans certaines villes du Maroc
Au Liban, confronté à des taux records de contaminations et des hôpitaux débordés par les malades du Covid-19 et les blessés de la gigantesque explosion du 4 août au port de Beyrouth, un reconfinement décrété par les autorités entre en vigueur vendredi pour plus de deux semaines.
Avec plus d'un millier de cas quotidiens depuis début août, la situation s'aggrave aussi au Maroc, conduisant Casablanca et Marrakech, les capitales économique et touristique, à revenir jeudi à une forme de confinement sévère. Le roi Mohamed VI a exprimé son inquiétude face à la "multiplication exceptionnelle des cas d'infection", appelant les citoyens à plus de civisme pour éviter un reconfinement du pays.
Plus de 250.000 morts en Amérique Latine
L'Amérique latine et les Caraïbes ont franchi jeudi la barre des 250.000 décès, selon un décompte de l'AFP établi à partir de statistiques officielles. La région, où vivent 620 millions d'habitants, enregistrait plus de 6,4 millions de contaminations et 250.969 décès jeudi soir. Près de six mois après l'apparition de l'épidémie dans la région, le Brésil, le Pérou et le Mexique sont les pays les plus touchés.
Plus de 790.000 morts dans le monde
L'épidémie a fait au moins 794.466 morts depuis fin décembre, selon un bilan établi vendredi par l'AFP à partir de sources officielles. Les Etats-Unis restent le pays le plus endeuillé avec 174.178 décès, selon un décompte de l'université Johns Hopkins. Le Brésil, géant sud-américain de 212 millions d'habitants, est le deuxième pays le plus touché au monde avec 3,5 millions de cas confirmés, dont 45.323 nouvelles contaminations au cours des dernières 24 heures. Le pays a comptabilisé un total de 112.304 décès dus au Covid-19.