Cette semaine débute la semaine européenne de sensibilisation et de prévention sur l’endométriose. Cette pathologie, pour laquelle il n'existe aucun traitement, touche au moins une femme sur 10 en France (près de 200 millions dans le monde) et entraîne des douleurs chroniques invalidantes, ainsi que bien souvent une infertilité.
Mais les femmes concernées peuvent avoir de l'espoir, puisqu'un nouveau traitement devrait bientôt être disponible en France. L'espoir repose sur une molécule qui va permettre de réduire la quantité d'œstrogène. Cette hormone féminine qui, produite en excès, aggrave l'endométriose et provoque de fortes douleurs.
Un traitement déjà commercialisé aux États-Unis
"Il va y avoir une nouvelle molécule qu'on appelle un antagoniste de la GNRH. C'est un traitement médical qui se prendra par voie orale. Le principe, c'est de supprimer les règles, puisque l'endométriose, c'est cette muqueuse utérine qui va passer par les trompes et se coller quelque part dans le ventre. Et cette molécule, elle est très efficace", juge au micro d'Europe 1, Philippe Descamps, vice-président de la fédération internationale de gynécologie et d'obstétrique.
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Lors d'un essai clinique, 75% des femmes ont vu leurs douleurs menstruelles diminuer. L'avantage de ce médicament, c'est qu'il pourrait être prescrit plusieurs années, contrairement aux traitements similaires actuels, qui sont limités à quelques mois d'utilisation à cause des effets secondaires lourds comme une baisse de la densité osseuse. Le traitement, déjà commercialisé aux États-Unis depuis 2018, devrait arriver en France cette année.