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Essais cliniques "sauvages" : l'abbaye reconnaît un "manque de discernement"

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 1 min
L'ANSM a révélé jeudi dernier avoir interdit "un essai clinique sauvage" à l'abbaye du Poitou.
L'ANSM a révélé jeudi dernier avoir interdit "un essai clinique sauvage" à l'abbaye du Poitou. © FRED DUFOUR / AFP

Des essais médicaux hors cadre légal ont été menés dans l'abbaye du Poitou. 

L'abbaye du Poitou, où étaient menés des essais médicaux hors cadre légal, a regretté d'avoir "probablement manqué de discernement" en accueillant la structure responsable des essais, même si elle répète ne pas "porter la responsabilité" d'activités des groupes qu'elle reçoit. Les religieuses de Sainte-Croix réaffirment qu'elles ont "découvert, dans la presse, une information concernant des essais cliniques qui auraient eu lieu à l'abbaye", dans un communiqué publié dimanche mais parvenu à l'AFP lundi. Ce texte constitue la première réaction officielle de l'abbaye depuis la révélation jeudi dernier des essais par l'Agence du médicament (ANSM)

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"L'accueil est une tradition de la vie monastique", rappelle dans le communiqué Sœur Mireille, abbesse de l'abbaye bénédictine située à Saint-Benoît, dans la banlieue de Poitiers. "Depuis toujours, nous accueillons régulièrement à l'abbaye différentes personnes venues en groupes ou en individuel. Notre abbaye est largement ouverte pour des temps de retraite, de silence… pour quelques heures ou quelques jours", rappelle l'abbesse. "Notre accueil se fait toujours dans le respect de chacun et dans la discrétion."

La justice saisie

"En aucun cas, nous ne portons la responsabilité des activités de ces groupes", souligne l'abbaye dans le communiqué. Mais "en qui concerne le groupe 'Josefa', nous avons probablement manqué de discernement", reconnaît l'abbaye, en référence au fonds de dotation des professeurs Henri Joyeux et Jean-Bernard Fourtillan, qui menait les essais. "Sans doute nous aurions dû chercher un peu plus loin (...) Nous ne l'avons pas fait, nous avons manqué de vigilance à ce niveau-là", a précisé Sœur Mireille a un correspondant de l'AFP.

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L'ANSM a révélé jeudi dernier avoir interdit "un essai clinique sauvage" selon elle d'une ampleur rare, avec des molécules testées, via des patches, dans l'espoir de traiter plusieurs maladies neurologiques. Le Pr Joyeux a réfuté le terme d'essai clinique, évoquant une "étude scientifique préalable à un essai clinique". Outre l'interdiction, l'ANSM a également saisi la justice. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a pour sa part dénoncé "un vrai scandale".