François Braun veut réduire les cancers évitables de 150.000 à 60.000 par an d'ici 2040

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"La prévention reste insuffisante" estime le ministre de la Santé (Illustration). © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP
Le ministre de la Santé François Braun a fait part de sa volonté de réduire de plus de moitié le nombre de cancers évitables d'ici vingt ans. Pour ce faire, le ministre veut miser sur la prévention aux âges clefs de la vie. Il souhaite également réduire la part des patients souffrant de séquelles post-diagnostic.

Le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé lundi son intention de réduire le nombre de cancers évitables, estimés à 150.000 par an aujourd'hui, à 60.000 par an d'ici à 2040. "Notre première priorité absolue en matière de lutte contre le cancer, c'est la prévention", a dit le ministre à l'occasion de la convention nationale Unicancer, réseau hospitalier dédié à 100% à la cancérologie. Aujourd'hui, "la prévention reste insuffisante puisque 40% des nouveaux cas de cancers détectés chaque année sont attribuables à nos modes de vie", a estimé le ministre.

Des rendez-vous "aux âges clefs"

Il en va de même du dépistage. "On estime, par exemple, que 15 à 20% des décès par cancer du sein pourraient être évités grâce à une plus grande participation au dépistage organisé. C'est considérable", a-t-il dit. Pour réduire les cancers évitables, le ministre entend "lutter contre les facteurs de risques que nous connaissons". Raison pour laquelle un "prix dissuasif" a été maintenu sur l'ensemble des produits du tabac, dans le budget de la Sécurité sociale. La prévention passera aussi par la mise en place de rendez-vous "aux âges clefs de la vie" (25, 45 et 65 ans), a rappelé François Braun.

Aujourd'hui, neuf millions de dépistages sont réalisés chaque année. Le ministre a annoncé sa volonté de "dépister un million de personnes en plus, par an, à horizon 2025". Il a redit son intention d'accroître la vaccination contre les infections à papillomavirus humains, les HPV, liés à l'apparition de plusieurs cancers.

 

Limiter les séquelles après un diagnostic

Autre priorité : limiter les séquelles pour les malades du cancer, en améliorant la qualité de vie des patients. "Notre objectif est de réduire de deux tiers à un tiers la part des patients souffrant de séquelles cinq ans après un diagnostic", a dit le ministre. "Un troisième front sur lequel nous devons accélérer concerne les cancers de mauvais pronostic", pour lesquels le taux de survie à cinq ans reste faible ou n'évolue pas, a-t-il souligné, citant les cancers du poumon, du pancréas, de certains cancers du sein dits triple négatifs, de l'œsophage ou du foie.

Autant d'orientations soutenues par Unicancer : "Ce sont celles que nous souhaitons propulser", a dit son président Jean-Yves Blay, tout en jugeant nécessaire de "renforcer l'attractivité du soin", et de "travailler sur la soutenabilité du système".