Grippe aviaire : pourquoi des élevages de l'ouest vont-ils devoir se vider ?

Poules
La mesure prise par le ministère de l'Agriculture a pour but d'éviter une trop forte contamination des élevages. © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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avec AFP , modifié à
Ce vendredi, le ministère de l'Agriculture a annoncé que des élevages de volailles de l'ouest de la France vont devoir se vider à partir de lundi prochain. Cela a pour but d'éviter qu'ils ne soient contaminés à leur tour par la flambée de la grippe aviaire et de saturer les capacités d'abattage sanitaire. 

Des élevages de volailles de l'ouest de la France vont devoir se vider de leurs animaux à compter de lundi. Une mesure prise pour éviter qu'ils ne soient contaminés à leur tour par la flambée de la grippe aviaire, et de saturer les capacités d'abattage sanitaire, a annoncé ce vendredi le ministère de l'Agriculture. A quelques semaines des réveillons de fin d'année, et en raison de l'"accélération" de l'épidémie, l'État organise la baisse du nombre de volailles d'élevage dans une zone à cheval entre Vendée et Deux-Sèvres.

 

"Mesures de dédensification"

A compter de lundi, des dindes et canards, "les espèces les plus sensibles [au virus] actuellement", seront ainsi envoyés de manière anticipée à l'abattoir pour être consommés, sans être remplacés dans les exploitations. Quant aux éleveurs de poulets et poules pondeuses, ils pourront aller au bout de leur cycle de production, mais devront patienter trois semaines avant de réintroduire des animaux dans leurs bâtiments. Le ministère, qui parle de "mesures de dédensification", n'était pas en mesure ce vendredi de chiffrer le nombre d'exploitations et d'animaux concernés.

"S'il y a moins d'animaux dans une zone donnée, il y a moins de risque de flambée. Ce sont autant d'animaux qui ne seront pas euthanasiés", résume-t-il.

1,3 million de volailles euthanasiées

Les autorités veulent éviter la saturation des capacités d'abattage sanitaire. Ces dernières ont été dépassées au plus fort de la crise de 2021-2022, marquée par une flambée inédite des cas et l'abattage de plus de 20 millions de volailles. "L'Etat sera au rendez-vous" pour indemniser les manques à gagner pour les éleveurs, assure le ministère. Selon un dernier bilan, 91 élevages, dont 37 en Vendée et Deux-Sèvres, ont été contaminés depuis la résurgence exceptionnellement précoce de l'épizootie cet été. Et près de 1,3 million de volailles ont été euthanasiées.

L'Etat devait déjà débourser plus d'un milliard d'euros pour indemniser les pertes des professionnels liées à la crise de 2021/2022.