Le pic de l'épidémie de grippe, qui a déjà fait plus de 4.000 morts, a été franchi dans toutes les régions de France métropolitaine, selon l'agence sanitaire Santé publique France. "Environ 4.100 décès tous âges confondus sont attribuables à la grippe, dont 86% chez les personnes âgées de 75 ans et plus", estime l'agence sanitaire dans son bulletin hebdomadaire d'après des chiffres arrêtés au 10 février.
Activité grippale en "forte diminution". "Chaque année, en général, la grippe tue plus de 10.000 personnes", a rappelé mi-février la ministre de la Santé Agnès Buzyn sur Europe 1. L'activité grippale était en "forte diminution" la semaine dernière, mais l'épidémie reste à l'origine d'une part importante des hospitalisations, selon l'agence sanitaire.
La fréquence des consultations de médecins généralistes pour syndrome grippal recule aussi fortement (-37%) par rapport à la semaine précédente, note SpFrance. Le nombre de passages aux urgences la semaine dernière en raison de la grippe ou d'un syndrome grippal continue également à diminuer (6.820, soit une baisse de 40%).
Vingt-cinq hospitalisations sur 1.000 la semaine dernière. Parmi le total des hospitalisations, la part pour "grippe ou syndrome grippal", si elle demeure non négligeable, "est en nette diminution" : 25 hospitalisations sur 1.000, contre 36 la semaine précédente. Depuis le 1er novembre, 1.476 cas graves de grippe admis en réanimation ont été signalés (dont 129 la semaine dernière). Parmi l'ensemble de ces cas, 166 sont décédés : cinq enfants de moins de 5 ans, 59 patients âgés de 15 à 64 ans et 102 patients de 65 ans ou plus. Les virus de la grippe qui circulent restent en majorité des virus A(H3N2).
Outre-mer, en Guadeloupe, quatre patients sur onze admis en réanimation sont morts, tandis qu'en Martinique, où les indicateurs de l'activité grippale continuent d'augmenter, ce sont deux cas graves de grippe qui ont été signalés dont un décès. À Mayotte, le nombre de passages aux urgences est "en augmentation". L'agence sanitaire rappelle "l'importance des gestes d'hygiène contre les virus de l'hiver (se laver les mains, etc., ndlr) et de l'utilisation des antiviraux pour les personnes atteintes de formes graves et les personnes à risque".