Coup d'envoi mardi de la campagne 2019 de vaccination contre la grippe saisonnière. Comme chaque année, le vaccin est gratuit pour les populations à risque, comme les personnes de plus de 65 ans, les femmes enceintes, les diabétiques ou encore les asthmatiques. Malgré cela, plus d'une personne à risque sur deux ne se fait pas vacciner. Alors pour faciliter l'accès au vaccin, outre les médecins, les sages-femmes et les infirmiers, les pharmaciens volontaires pourront pratiquer cet acte. Après plusieurs expérimentations, la mesure est généralisée.
Des formations pour les pharmaciens volontaires
Pour cela, les pharmaciens qui le désirent peuvent suivre une formation. A Paris, ils sont une dizaine ce jour-là à suivre les conseils d'une formatrice. Après quelques heures de théorie, place à la pratique. Si certains ont un peu les doigts qui tremblent, ce n'est pas le cas de Katia. Les mains protégés par des gants en latex, elle désinfecte la peau d'un mannequin qui jouera les cobayes, avant de s’apprêter à piquer. "Je purge pour enlever la bulle d'air qui est à l’intérieur", précise-t-elle pour commencer. "Ensuite, on tient le vaccin entre le pouce, l'index et le majeur. Et on y va franchement."
Casser l'image des pharmaciens
Chaque vaccination rapportera 6,30 euros aux pharmaciens. Et selon la professeur du jour, Elise Haro-Brunet, près de la moitié d'entre eux a choisi d'être formé pour pratiquer ce geste. En vaccinant, les pharmaciens vont ainsi "être vus comme des professionnel de santé à part entière", selon elle. "Ce qui n'était peut-être pas le cas avant." De quoi casser l'image de simple vendeurs de médicaments que l'on colle parfois aux pharmaciens.
Les volontaires en demandent même plus, puisqu'ils aspirent à pratiquer d'autres vaccinations que contre la grippe saisonnière. Comme pouvoir faire des rappels, ou vacciner contre la rougeole en cas d’épidémie par exemple.