Un pic épidémique est prévu pour fin juin début juillet, anticipe Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, au micro d'Europe 1. Avec la hausse des contaminations au Covid-19 et les fortes chaleurs, les hôpitaux déjà en situation délicate pourraient de nouveau être surchargés. Mais le médecin se montre confiant : "On a l'état des urgences, le malaise à l'hôpital, et cette vague de canicule très importante. C'est la conjonction de plusieurs choses. En soi, l'arrivée d'Omicron BA.5 ne nous inquiète que très modérément."
L'arrivée de cet Omicron BA.5 "ne doit pas changer la politique générale qui est que la France doit apprendre à vivre avec les variants", estime le médecin. "Par contre", nuance-t-il, "elle doit inciter d'une part à garder les outils pour surveiller ce qui se passe, puis à vacciner avec une quatrième dose, les plus anciens et les plus fragiles."
"Une situation très instable" en Martinique
La question du vaccin est centrale pour Jean-François Delfraissy en Martinique, où l'épidémie de Covid-19 s'accélère ces derniers jours. "On est autour de 47% à peu près de vaccination, donc, la pénétration du même variant Omicron en région parisienne ou en Martinique a des conséquences complètement différentes", détaille le président du Conseil scientifique.
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Les soignants de Martinique "sont actuellement assez débordés, avec une situation très instable qui pourrait basculer sur un plus grand nombre de formes sévères et donc une utilisation de lits de réanimation", indique le médecin, qui souligne que ce phénomène n'est pas à l'ordre du jour en métropole, mais qu'il pourrait gagner éventuellement la Guadeloupe.