À la Ferrière-sous-Jougne, un flot continu de voitures traverse la frontière entre le France et la Suisse. "Si l'on voit plusieurs personnes ensemble, on peut soupçonner qu'elles partent en vacances", lâche un policier chargé d'effectuer des contrôles aléatoirement. Depuis le week-end dernier, les Français qui "manifestement sont de retour de séjours au ski" à l'étranger doivent être en capacité de présenter un test covid de moins de 72 heures. S'ils ne le peuvent pas, "des arrêtés de mise en quarantaine (à domicile)" peuvent être pris, particulièrement lors des deux prochains week-ends.
Les contrôles ont d’abord un but préventif, pour sensibiliser "sur la nécessité d’éviter ce type de séjour". Il s'agit, pour l'instant, de faire de la pédagogie à travers la distribution d'un flyer mais également le rappel des gestes barrières. Mais à partir de ce week-end, les contrôles seront renforcés. Les préfets des zones frontalières ont été sommés par Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, "d’apporter une vigilance particulière aux flux de circulation entre notre pays et la Suisse et l’Espagne".
Des contrôles renforcés dès ce week-end
Dès ce week-end, ceux qui rentreront de vacances seront contrôlés. "Au retour des stations, ils se doivent de prouver qu'ils n'ont pas le virus par tout moyen. Et s'ils ne le peuvent pas, l'Agence régionale de santé présente en frontière leur fera un test pour leur indiquer, 72 heures plus tard, s'ils sont impactés par le virus. Ils devront alors s'isoler", explique Jean-Michel Comte, directeur interne départemental de la police aux frontières de Pontarlier, en Bourgogne-Franche-Comté.
Ces mesures interviennent après les annonces du Premier ministre, Jean Castex, le 2 décembre, pour dissuader les Français qui souhaitent skier en Espagne ou en Suisse. "Vous subirez des tests et vous serez placé en isolement 7 jours", avait-il alors prévenu.