Les possibles effets secondaires du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19 continuent d’inquiéter, ou au moins de susciter des interrogations. Le vaccin du laboratoire suédo-britannique a-t-il causé la mort d'au moins neuf personnes en France ? Des autopsies et des analyses doivent apporter des réponses. Selon les informations d’Europe 1, plusieurs plaintes ont été regroupées par un avocat pour des soupçons d'effets secondaires parfois fatals suite à l'injection du vaccin.
Saisi par neuf familles
Après la mort en mars dernier d'un jeune homme de 24 ans, quelques jours après avoir reçu le sérum, Maître Etienne Boittin a été saisi par huit autres familles pour éclaircir les circonstances d'autant de décès. "Parmi les personnes qui sont décédées, aucune ne présentait un quelconque antécédent médical en relation avec la survenance d'une thrombose qui leur a été fatale. Les plaintes qui ont été déposées l'ont été sur le fondement de l'homicide involontaire. Cette qualification pourrait être amenée à évoluer", explique l’avocat à Europe 1.
Etienne Boittin suit également le cas de personnes qui ne sont pas décédées, mais qui disent déplorer des conséquences graves suite à l'injection d'AstraZeneca. "Nous avons une quinzaine de dossiers", estime-t-il, avant de poursuivre : "ce sont essentiellement des atteintes de nature vasculaire ou de nature neurologique".
>> LIRE AUSSI - "Je ne veux pas de cette marque" : le vaccin AstraZeneca suscite toujours la défiance
AstraZeneca, des restrictions différentes selon les pays
"J'ai aussi été saisi par deux personnes qui m'ont indiqué avoir déploré des complications graves liées à l'injection du vaccin de Pfizer. Ce ne sont pas des personnes qui sont décédées. On a un AVC et on a des tremblements qui, pour l'instant, ne s'expliquent pas", confie également Etienne Boittin.
Le vaccin AstraZeneca fait l’objet de restrictions différentes en fonction des pays. En France, la Haute autorité de santé a restreint son utilisation aux plus de 55 ans. Les moins de 55 ans qui ont reçu une première dose devraient avoir leur deuxième injection avec un autre vaccin, a déclaré vendredi le ministre de la Santé, Olivier Véran. Il s'agira de Pfizer ou Moderna, a ensuite confirmé la HAS lors d'une conférence de presse.