C'est l'une des réformes attendues du quinquennat d'Emmanuel Macron. Comme le chef de l'Etat l'a d'ailleurs rappelé vendredi soir, au cours de ses vœux, il ouvre la contraception pour les femmes jusqu'à 25 ans. Une mesure dont se réjouit le Planning Familial, mais elle reste insuffisante selon Sarah Durocher, la co-présidente.
"Tout ce qui peut favoriser, faire avancer l'accès à la contraception est une avancée. Ça répond, en effet, à des situations de femmes qui pourraient se retrouver dans des situations compliquées pour pouvoir payer une contraception après les 18 ans", a-t-elle déclaré au micro d'Europe 1.
"La précarité ne s'arrête pas à 25 ans"
Un pas en avant, certes, mais qu'elle considère malgré tout comme insuffisant. "Par contre, là où on est un petit peu déçu, c'est qu'on aurait voulu que ça aille plus loin. Ça veut dire tout d'abord le remboursement de l'ensemble des moyens de contraception puisque, en fait, cette avancée ne prend toujours pas en compte la prise en charge des moyens de contraception, comme par exemple le patch ou l'anneau vaginal. Et puis, la précarité ne s'arrête pas à 25 ans", a-t-elle souligné.
"On aimerait une prise en charge pour toutes les femmes"
Sarah Durocher aimerait que la Sécurité sociale aille encore plus loin. "On aimerait qu'il y ait une prise en charge de l'ensemble des moyens de contraception pour toutes les femmes par la Sécurité sociale. Et ce n'est pas le cas aujourd'hui. On sait que pour des raisons financières parfois, des femmes choisissent un moyen de contraception par défaut, tout simplement parce qu'elles n'ont pas les moyens".