Des demandes de certificats médicaux injustifiés, voire absurdes, Raphaël Dachicourt, médecin généraliste et président du syndicat Réajir, en reçoit presque tous les jours dès la fin des vacances scolaires.
"C'est du temps de soin en moins dédié à soigner la population"
"Celui qu'on voit fréquemment, c'est le certificat d'assistante maternelle ou de crèche. Si jamais les fesses sont rouges, est-ce qu'on peut mettre de la crème ? Il a de la fièvre, est-ce qu'on peut donner du doliprane ? Celui qui m'a le plus marqué, c'est un employé d'une grande chaîne de restauration m'a demandé un certificat justifiant qu'il avait le droit de boire de l'eau, car son employeur l'empêchait de faire des pauses pour boire un verre d'eau".
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Les consultations pour demander un certificat médical représentent jusqu'à 20% de ses rendez-vous : "C'est du temps de soin en moins dédié à soigner la population, ce qui est quand même assez catastrophique. Alors qu'on parle encore des difficultés croissantes d'accès aux soins pour la population".
Après la rentrée scolaire, les virus de l'hiver s'accompagnent tout aussi d'une augmentation des demandes de certificats d'absence à l'école et d'arrêt de travail. Pour désengorger les cabinets, plusieurs médecins souhaitent permettre l'auto-déclaration, notamment pour les arrêts de courte durée.