La gratuité du préservatif en pharmacie sera étendue aux mineurs, a précisé vendredi Emmanuel Macron, qui a reconnu avoir été critiqué pour avoir limité la veille cette mesure aux 18-25 ans à partir de janvier. "Banco, nous allons le faire!", a déclaré le chef de l'Etat dans un tweet et une vidéo postés sur les réseaux sociaux. Emmanuel Macron avait surpris en annonçant jeudi cette mesure lors d'une session du Conseil national de la refondation (CNR) consacrée à la santé des jeunes, à Fontaine-le-Comte (Vienne). "En pharmacie, le préservatif sera gratuit pour les 18-25 ans. Cela va commencer dès le 1er janvier. C'est une petite révolution de prévention", avait-il déclaré.
Protéger les mineurs
Après cette annonce, "j'ai été pris à partie par plusieurs d'entre vous sur le fait que beaucoup de nos jeunes mineurs avaient des rapports sexuels et qu'il fallait aussi qu'ils puissent se protéger, qu'ils pouvaient avoir les mêmes contraintes financières", explique-t-il dans la vidéo.
"On va faire travailler les équipes pour pouvoir étendre cette mesure aux mineurs (...) Je pense que c'est une très bonne politique de prévention pour permettre à tous les jeunes de se protéger", ajoute-t-il, en reprenant le mot d'ordre "Sortez couverts". Si les modalités de cette prise en charge restent à préciser, le ministre de la Santé François Braun a assuré que le processus allait "être très simple: un remboursement à 100% par la Sécurité sociale", "sans ordonnance".
Lutter contre tous les virus
Dans la vidéo, Emmanuel Macron indique aussi que, au delà du VIH, le dépistage gratuit sera élargi "à d'autres pathologies, d'autres virus, parce que c'est aussi notre politique de prévention". "On va continuer à renforcer notre politique de prévention en santé, des diagnostics et des dépistages réguliers aux grands âges de la vie, aller plus loin sur la vaccination face à certains virus. Je pense au papillomavirus", ajoute-t-il.
Ces dernières années, le nombre de nouveaux diagnostics d'infection au VIH n'a pas baissé en France, stagnant autour de 5.000 en 2021. En outre, selon Santé publique France, 15% des personnes ayant découvert leur séropositivité en 2021 étaient âgées de moins de 25 ans, et la part de cette classe d'âge ne baisse pas depuis 2017.