Avec la douceur des températures, elle s'était faite discrète. La grippe est pourtant bel et bien de retour, avec, certes, plusieurs semaines de retard par rapport aux autres années. Quelque 100.000 personnes ont été contaminées la semaine dernière dans toute la France, soit 50% de plus que la semaine précédente. Parmi les régions les plus touchées figure notamment la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Fièvre, courbatures, maux de tête et toux. "Ça tousse beaucoup en salle d'attente en ce moment", observe le docteur Christophe Bénard, dans son cabinet de Soucieu-en-Jarrest, près de Lyon. "Cela fait deux semaines que l'on constate une augmentation du nombre de consultations pour ce qu'on appelle des tableaux grippaux, c'est-à-dire une association de fièvre, de courbatures, de maux de tête et souvent de toux. Je dirais qu'il y en a quatre ou cinq par jours", relève-t-il.
Le vaccin recommandé... Le seuil épidémique correspond à des chiffres bien précis. Il faut 194 cas pour 100.000 habitants pour pouvoir parler véritablement d'épidémie. Or, ce seuil n'est pas encore atteint dans la région. Se faire vacciner est donc encore possible, et même souhaitable. "Bien sûr qu'il faut encore se faire vacciner", estime le docteur Marianne Sarazin, du réseau Sentinelles, en Rhône-Alpes. "Il faut dix à quinze jours de délai pour l'immunisation. Une épidémie, ça dure cinq-six semaines. Donc, une fois vacciné, vous risquez moins de le transmettre à des personnes fragiles, et vous-mêmes de l'attraper", explique le médecin.
... car plus efficace que l'an dernier. Impossible, en revanche, de dire pour l'instant si la grippe est particulièrement virulente cette année. Mais les cas déjà recensés correspondent aux trois souches qui ont été retenues pour préparer le vaccin de cette année. On peut donc raisonnablement espérer qu'il soit parfaitement efficace cet hiver, à la différence de l'an dernier.