Depuis 2020, le coronavirus a chamboulé le quotidien des Français. Des mesures sanitaires strictes ont été adoptées pour endiguer la propagation du virus, qui a fait à ce jour 146.000 morts. Le 14 mars, l'exécutif annonçait la suppression du pass vaccinal. Le retour de la liberté pour des millions de Français, mais le plus dur est-il réellement passé ? "Ce qui est clair, c'est qu'il y a une menace certaine", a alerté Christian Bréchot au micro de Julien Pearce, dans la matinale d'Europe 1.
À moins de deux semaines du coup d'envoi des grandes vacances et de la haute saison estivale, l'ancien directeur de l'Institut pasteur de 2013 à 2017 a appelé les Français à rester prudents. "On en parle plus mais je suis désolé, la pandémie est là, elle réaugmente. Il ne s'agit pas de s'angoisser complètement, mais il y a des précautions à prendre." Christian Bréchot évoque le port du masque dans les endroits fermés comme les transports en commun et les grands magasins, l'aération des pièces et la vaccination.
"Tout le monde craint l'automne"
Pourquoi tant d'inquiétudes à l'approche de l'été, trois mois après la suppression du pass vaccinal ? "Il y a un aspect saisonnier et tout le monde craint un peu l'automne. Les points fondamentaux du coronavirus, c'est le rassemblement. C'est un virus hyper contagieux. Le virus n'a pas grand chose à faire du fait qu'il fasse plus chaud."
Que traduisent les derniers chiffres ? Le taux d'incidence de cas de coronavirus a bondi de 53% en sept jours, ce qui représente 373 malades pour 100.000 habitants. Cette augmentation du nombre de cas se répercute à l'hôpital : après une baisse constante fin avril, le nombre de nouvelles hospitalisations a augmenté de 20% sur la semaine écoulée.