C'est l'espoir de tous les malades du cancer : la photobiomodulation. Il s'agit d'une technologie si précieuse que l'Institut Gustave-Roussy, à Paris, vient d'acquérir une quatrième machine. Cette technologie non-invasive permet aux malades, après des séances de chimiothérapie de limiter les effets secondaires, voire même de les prévenir.
Comment cela fonctionne concrètement ? Les rayons rouges ou invisibles, qui imitent la lumière du soleil pénètrent dans les cellules pour stimuler leur activité. Les séances d'une dizaine de minutes répétées durant le traitement d'un cancer permettent de prévenir, de limiter ou de soigner les effets secondaires des thérapies lourdes. Par exemple, pour accélérer la cicatrisation lorsque la peau est brûlée après une radiothérapie, mais pas que.
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Une amélioration de la survie des patients à long terme
"J'ai l'exemple d'un jeune de 30 ans qui a eu un cancer ORL à 20 ans, traité par chimiothérapie. Donc il est arrivé dix ans après avec une diminution de la voix, mais ne pouvait pas ouvrir la bouche pour bien parler, pour bien mâcher. Grâce aux séances de photobiomodulation, ce patient a récupéré sa voix et une vie quasi normale. Il peut maintenant parler au téléphone avec sa famille et se faire comprendre" décrit Camélia Billard Sandu, oncologue et spécialiste de la photobiomodulation.
La photobiomodulation permet aussi d'améliorer la survie à long terme des malades. S'ils supportent mieux le traitement, les patients reçoivent les doses maximales et ont donc plus de chances de guérir.