Publicité
Publicité

LA QUESTION PSYCHO - Ma belle-mère donne son avis sur la façon d'élever nos enfants, que faire ?

Catherine Blanc - Mis à jour le . 3 min

Dans l'émission "Sans rendez-vous" sur Europe 1, Catherine Blanc répond à une auditrice qui va passer une semaine de vacances chez sa belle-mère cet été et craint que cette dernière ne critique la façon d'élever ses enfant. Pour la psychanalyste, la belle-mère et l'épouse doivent se montrer toutes les deux capables de trouver leur place sans gêner l'autre.

 Les relations entre un parent et ses beaux-parents ne sont pas toujours apaisées. Dans l’émission Sans rendez-vous sur Europe 1, la psychanalyste et sexologue Catherine Blanc répond à la question d'une auditrice qui a appris qu'elle allait devoir passer une semaine de vacances chez ses beaux-parents. Or sa belle-mère critique parfois la façon dont elle et son mari élèvent leurs enfants.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

La question de Noémie

"Mon mari m'a annoncé que l'on passerait une semaine de vacances cet été chez sa mère qui a une maison dans le Sud. Cela m'angoisse, car elle a une telle emprise sur lui. Il dit oui à tout ce qu'elle demande et elle se permet même de critiquer ma façon d'élever nos enfants. Que faire pour que tout se passe bien ?"

La réponse de Catherine Blanc

"On a beau être un mari et un papa, auprès de ses parents, surtout sur le territoire des parents, on redevient très volontiers l'enfant de son parent. On se remet dans une situation où on oublie sa propre autorité, sa propre lecture, sa propre créativité sur l'idée que l'on se fait de comment on élève un enfant ou non. Et une maman, dans la mesure où elle reçoit, s'attend aussi à ce que son enfant redevienne son enfant. Elle donne alors plein de conseils, qui sont parfois des ordres... Évidemment, pour le mari, ce serait remettre en question l'éducation de sa maman si il lui disait qu'il ne veut pas fonctionner de telle ou telle manière. La difficulté quand on est parent, c'est de dire à nos parents que nous entendons élever nos enfants autrement, sans qu'ils entendent un jugement de leur façon de nous avoir éduqués.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Ne faut-il pas laisser faire pendant une semaine ?

Je crois que c'est ce qui se passe, mais pour la belle-fille ce n'est pas du tout évident. Le fils considère que c'est plutôt cool, que sa maman s'occupe de tout et qu'elle prend la responsabilité. Sauf que sa femme se sent remise en question dans sa maternité par une autre femme qui n'a pas été sa mère, infantilise son mari et cautionne le fait que son mari soit un peu dans le relâchement dans son rôle. Ça devient la guerre des clochers entre l'épouse et la belle-mère, ce qui crée évidemment des tensions dans le couple, parce qu'il y a un fils heureux de retrouver la douceur du giron maternelle et une femme qui revendique d'être reconnue par son mari comme étant légitime. Si on est parti de chez sa mère et qu'on est allé aimer ailleurs, c'est qu'évidemment on voyait dans une autre direction. Mais c'est compliqué de revenir en disant : 'Je te préviens maman, ce n'est plus comme ça même si de ton temps c'était comme ça.'

Qui peut faire des efforts ?

À partir du moment où on est reçu quelque part, c'est la loi du lieu où on est reçu. Ce sont les règles de la maison. Si on en veut pas, on y va tout simplement pas.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Ne s'attarde-t-on pas trop sur des broutilles qui n'ont pas un réel impact sur l'éducation ?

En général, les vacances sont des temps hors du réel, hors du quotidien. Donc il n'est pas question de dire : 'Si vous commencez à lui donner des gâteaux, je ne pourrai plus les tenir ensuite.' Les vacances doivent avoir des allures de vacances, les dodos des vacances sont des dodos des vacances, comme les autorisations de sortir de table ou pas.

Que faire en cas de conflit entre la mère et la belle-fille ?

Le mari doit dire à sa maman que c'est sa femme et qu'elle a besoin aussi d'être reconnue dans sa réalité, parce qu'elle n'est pas sa fille. Ceci étant, il est aussi possible de dire à son épouse qu'elle n'a pas à avoir peur de perdre son rôle, puisque son rôle restera définitivement son rôle, quand bien même la grand-mère serait merveilleuse pour les enfants. La maman reste la maman, donc il n'y a pas de peur à avoir."