Le coronavirus nous empoisonne la vie depuis plus d’un an. Alors que la vaccination a commencé depuis près d’un mois - quelque 500.000 Français ont reçu la première injection -, et que les scientifiques sont toujours à la recherche d’un traitement efficace une fois les symptômes de la maladie apparus, voilà qu’un vieux remède refait surface, un médicament tout simple donné aux enfants jusqu’à 5 ans : la vitamine D. Dans une tribune publiée mardi par La revue du praticien, 73 médecins et six associations de médecins lancent un appel à "supplémenter l’ensemble de la population en vitamine D" de façon préventive, estimant que cela pourrait "contribuer à réduire l’infection" du Covid-19.
Pas un remède miracle
Une grande étude norvégienne sur près de 70.000 personnes avait déjà fait le lien entre une consommation d’huile de foie de morue, riche en vitamine D, et la réduction des infections au Covid-19. Depuis, plusieurs études assurent que la vitamine D limiterait l’orage cytokinique, responsable des cas graves du coronavirus. Attention, ce n’est pas un remède miracle mais un moyen de plus, à côté des gestes barrières, pour lutter contre le Covid-19.
"On sait qu'elle est utile pour booster les défenses immunitaires, et on a réalisé qu'être carencé en vitamine D est un facteur de risque face au Covid", souligne auprès d'Europe 1 David de Ladoucette, gériatre à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris.
40 à 50% de la population française manque de vitamine D, et ce chiffre grimpe à 80% chez les personnes de plus de 70 ans. La vitamine D se retrouve dans l’alimentation, le lait, les œufs, le poisson mais aussi dans les rayons du soleil. Et comme on en manque cruellement en hiver, les signataires de cet appel recommandent une prescription de votre médecin traitant pour réduire plus facilement ces carences.