"Le bore-out est le fait des organisations modernes de travail"

Le bore-out toucherait un Français sur trois.
Le bore-out toucherait un Français sur trois. © AFP
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G.P.
Le bore-out touche un salarié sur trois. Moins connu que le burn-out, il n'en est pas pour autant moins dangereux.

On connaissait le burn-out, un épuisement sévère lié au travail. Le bore-out touche plus de monde même s'il est davantage méconnu. En France, un salarié sur trois est touché par ce syndrome. Il s'agit d'une souffrance due à l'inactivité qui peut avoir des conséquences dramatiques comme la dépression ou un sentiment de culpabilité. Mais les effets peuvent également être plus positifs. "L'individu va trouver des stratégies pour s'investir ailleurs. Il va faire les choses de manière automatique et donc il va complètement s’investir dans autre chose", explique dans "Il n'y en a pas deux comme elle" Eric Albert, coach en entreprise. "Souvent les gens qui ont des métiers très ennuyeux développent des choses très créatives en parallèle", confie-t-il.

Les organisations du travail : clé du problème ? Ce syndrome récent trouve-t-il sa naissance dans nos organisations au travail ? Pour Eric Albert, cela ne fait aucun doute : "Ce syndrome est beaucoup le fait des organisations modernes, qui sont des organisations dans lesquelles il y a énormément de process et où on laisse très peu d’autonomie à l’individu (…) On est dans des modèles d’organisation où on enferme les gens dans des cadres (...) Ils deviennent des exécutants", explique-t-il. Cette automatisation entraînerait une routine qui, à long terme, pourrait déboucher sur un bore-out.

>>> Retrouvez l'intégrale de l'émission "Il n'y en a pas deux comme elle" :