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Le syndrome prémenstruel pourrait être lié à la consommation d'alcool

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 1 min
Les chercheurs ont constaté l'existence d'une "association" entre la consommation d'alcool et le syndrome prémenstruel.
Les chercheurs ont constaté l'existence d'une "association" entre la consommation d'alcool et le syndrome prémenstruel. © YOSHIKAZU TSUNO / AFP

Selon une étude, un cas de syndrome prémenstruel sur cinq en Europe est associé à la consommation d'alcool. 

L'alcool peut-il être à l'origine de cas de syndrome prémenstruel, ensemble de désagréments qui précèdent les règles , ou, à l'inverse, certaines femmes boivent-elles davantage pour mieux le supporter ? Une vaste étude établit un lien entre les deux phénomènes, sans pouvoir dire lequel cause l'autre.

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Publiée dans la revue BMJ Open, ces travaux compilent les données de 19 précédentes études menées dans huit pays. Les chercheurs ont constaté l'existence d'une "association" entre la consommation d'alcool et le syndrome prémenstruel (crampes, gonflement douloureux des seins, fatigue, irritabilité voire dépression…) qui peut toucher les femmes à des degrés divers quelques jours avant le début des règles.

Ce lien est plus prononcé en cas de forte consommation d'alcool (un verre ou plus par jour). De quoi supposer que l'alcool pourrait être la cause de certains cas de syndrome prémenstruel.

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Mais, à l'inverse, ces données "ne permettent pas d'exclure à coup sûr l'hypothèse que certaines femmes boivent dans l'espoir d'atténuer les symptômes" du syndrome prémenstruel, explique l'un des auteurs de l'étude, le professeur Bahi Takkouche, de l'université espagnole de Saint-Jacques de Compostelle.

13% des femmes ont une consommation "importante" d'alcool. Quoi qu'il en soit, l'existence d'un lien est une "découverte importante dans la mesure où la consommation d'alcool par les femmes dans le monde n'est pas négligeable", estiment les auteurs de l'étude, cités par le BMJ Open. Selon eux, en Europe et en Amérique du Nord, quelque 60% des femmes consomment de l'alcool, et 13% en ont une consommation importante.

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En se basant sur ces chiffres et les données disponibles dans les précédentes études, les auteurs jugent qu'un cas de syndrome prémenstruel sur dix dans le monde et un cas sur cinq en Europe est associé à la consommation d'alcool.
Selon de précédents travaux, aux États-Unis, le coût économique du syndrome prémenstruel peut se monter jusqu'à 5.000 dollars (4.000 euros) par cas et par an, notamment en raison de l'absentéisme au travail.