Le gouvernement a annoncé samedi soir une quarantaine de dix jours pour les voyageurs en provenance du Brésil, de l’Argentine, du Chili et d’Afrique du Sud. Cette mesure vise à contrôler l’arrivée de différents variants du coronavirus sur le territoire français. Le virologue au CHU Henri-Mondor, Jean-Michel Pawlotsky, invité sur Europe 1 lundi midi, estime que la quarantaine est une bonne décision même si, selon lui, "le variant brésilien n’est pas une menace pour la France".
Peu de cas avec le variant brésilien en France
Son discours est rassurant. Pour Jean-Michel Pawlotsky, virologue au CHU Henri-Mondor à Créteil, "le variant brésilien n’est pas une menace pour la France". Et pour cause, il est traqué par les services de santé français. "On en détecte toutes les semaines mais c’est un variant minoritaire. Selon les enquêtes flashs, permettant d’avoir une photo de la distribution des variants, il y a toujours autour de 0,2% à 0,3% de variant brésilien qui circule chez nous", affirme le virologue au micro d’Europe 1.
Et si ce variant est minoritaire, c’est parce qu’un autre prend le dessus. Le britannique, bien sûr. Apparu en fin d’année dernière, il "est en train d’étouffer la compétition" entre les variants, confie Jean-Michel Pawlotsky.
"Les aspects quantitatifs doivent nous interpeller"
Dans ce contexte où l’épidémie est grandissante pour la troisième fois en France, il est essentiel de "surveiller l’évolution des variants", rappelle le virologue, avant d’ajouter que la France en a largement les moyens.
Mais pour lui, ce n’est pas les variants qui devraient nous alerter mais plutôt le nombre de contaminations. "Plus que les aspects qualitatifs, les aspects quantitatifs doivent nous interpeller", glisse Jean-Michel Pawlotsky. Dans certains pays, les records de personnes atteintes du coronavirus s’enchaînent, comme en Inde ou au Brésil justement. "Évidemment, le monde est global et nous devons garder un œil sur ces pays-là", conclut le virologue.